mardi 1 janvier 2013

Les hoteliers israéliens n'ont pas vu le le boom touristique décrit par le ministère du Tourisme



Alors que le ministère israélien du tourisme annonce des chiffres record pour le tourisme en 2012, l'association des hoteliers israéliens tempère les éléments avancés par le ministère, en les contestant.


L'année 2012 est présentée comme excellente pour le tourisme réceptif avec un nombre record d'entrées : 3,5 millions d'arrivée dans le pays –mais beaucoup de professionnels sont bien plus pessimistes pour 2013.

Des tendances que l'Association des hôteliers israéliens –IHA - a présentées lors d'une conférence de presse.
Ils affirment en tous cas ne pas être "éblouis" par les annonces du ministère du Tourisme.

Pour eux, les véritables chiffres sont moindres et le Vice Président des hôteliers considère que "le ministère faussent les chiffres en se basant sur les entrées réalisées à l'aéroport Ben Gourion".

Pour Rafi Farber, ces touristes qui arrivent à l'aéroport "vont aussi à Bethléem, Ramallah, en Jordanie et même en Egypte quand la situation est calme; les chiffres du ministère sont sans fondements".
selon lui, l'objectif d'amener "5 millions de touristes en 2015 est tout à fait irréaliste et irréalisable car Israël n'a tout simplement pas le nombre de lits suffisants en matière hôtelière".

Selon lui, très peu d'hôtels de capacité importante ont été construits depuis l'année 2000.

Environ 8 milliards d'euros sont investis chaque année dans la construction d'hôtels – un chiffre faible compte tenu du coût d'un hôtel
Insistant sur la contribution de l'industrie hôtelière à l'économie du pays, Ami Federman, le Président d'IHA estiment que les "hommes politiques, surtout à l'approche des élections, font beaucoup de déclarations, mais n'aident pas le tourisme ni l'hôtellerie".

L'année 2013 devrait voir une chute de 10 % dans les séjours hôteliers et une perte de recettes d'environ 100 millions d'euros pour les hôtels.
L'opération Pillier de Défense aurait également coûté près de 350 millions d'euros en annulations et pertes de réservations.

Les hôteliers insistent sur une perte importante qui n'est pas financière mais a une traduction financière, ce qu'ils appellent "la perte d'image" : "sans une bonne image du tourisme, il n'y a pas de tourisme", affirment-ils.

Selon Federman, 2013 pourrait voir la perte de 2000 emplois dans l'industrie hôtelière et il réclame un "plan d'urgence" avec une "agressive campagne marketing aux USA, en Russie, en France et en Allemagne" pour ramener les touristes.

Federman a explicitement reconnu le coût "trop important des nuits d'hôtels à Tel Aviv" tout en soulignant qu'ils ne sont pas les plus élevés en Europe.
" Tel Aviv est une ville idéale pour le tourisme, mais il y a peu de chambres, ce qui contribue à maintenir des prix élevés et à limiter la concurrence".




En 2013, les prix devraient rester élevés en raison des hausses d'électricité, d'eau et des impôts fonciers.

2012 s'est traduit par 22 millions de nuitées dans les hôtels israéliens (une légère hausse de 1% par rapport à 2011), dont 12,4 millions de nuits pour les israéliens et 9,7 millions pour les touristes étrangers (en baisse de 3%).

Les principaux lieux de séjours des touristes sont Jérusalem (31%), Tel Aviv (23%), Tibériade et la région du lac (10%), Eilat (9%), et la mer morte 6%.

Globalement le taux d'occupation des chambres est assez faible, s'établissant à 66% en moyenne.
Le pays offre au total 48 000 chambres (à titre de comparaison, il s'agit grosso modo de la capacité hôtelière de la Belgique et le Sinaï égyptien, à lui seul, a une capacité double).


Source Israel Infos