mercredi 2 janvier 2013

Election israélienne : quid du Parti Pirate



Le Parti Pirate Israël est l’un des nouveaux partis israélien qui concourra face à 33 autres listes, le 22 janvier, pour les élections législatives israéliennes.
Bien que seulement une douzaine de partis ont une chance réaliste de se faire élire, de nombreux Israéliens en ont « marre » des questions existentielles telles que le conflit avec les Palestiniens et la guerre possible avec l’Iran, cherchant refuge dans les nouveaux partis, moins conventionnels.
C’est un rituel régulier dans la politique israélienne. En plus des batailles habituelles entre partis représentant les colombes et les faucons, d’une part, et les juifs laïcs et orthodoxes de l’autre, chaque saison électorale offre généralement un tableau de listes obscures et décalées.

La principale chance pour les parties de niche de faire des vagues est la publicité TV payée par le gouvernement. Ces publicités seront diffusées à partir de mercredi sur les chaînes publiques israéliennes.
Les pirates, cependant, ont pris un bon départ par rapport aux autres petits partis. Le chef du parti, 33 ans, se nomme Ohad Shem-Tov. Quand il a présenté officiellement sa candidature, il est arrivé au bureau de soumissions des candidatures avec un bandana de pirate sur la tête et un crochet à la main.
Le N ° 5 sur la liste du parti, Rafram Haddad, a passé cinq mois en captivité en Libye, faisant face à des accusations d’espionnages. Il a été libéré lors d’un accord secret que des intermédiaires ont négociés avec Kadhafi.

« Nous ne sommes pas en faveur des détournements de navires », a précisé Dan Biron, réalisateur pour la télévision qui possède un bar à Jérusalem et est classé troisième sur la liste du parti. « Vous pouvez dire ce que nous offrons est de l’utopie. »

Le Parti Pirate israélien fait partie d’un « mouvement politique mondial pirate » créé en Suède en 2006, est présent dans 45 autres pays. Ils ont envoyés des membres aux assemblées dans plusieurs pays dont l’Allemagne, la Finlande et la Tunisie.
Influencé par les blockbusters hollywoodiens comme « Pirates des Caraïbes », l’Occident a une vision romantique de la piraterie. Les aficionados ont même établi un jour férié, le 19 septembre : le « jour ou tu parles comme un pirate. »
Ailleurs dans le monde, le piratage n’est pas une plaisanterie. En Somalie, les pirates des temps modernes ont détourné des navires marchands, ces dernières années, et pris en otage des centaines de civils, exigeant de grosses sommes en rançon. Certains otages ont été tués.
Système de l’élection d’Israël est proportionnelle. Les 120 sièges du Parlement sont répartis entre les partis en fonction de combien de voix chaque parti reçoit. Les partis doivent au moins avoir 2 pour cent du vote des élections générales pour obtenir une représentation, ce qui équivaut environ 70.000 votes. Le parti pirate, pour l’heure, n’a que 200 membres-moussaillons.

La plupart des sondeurs ne donnent aucune chance à ces partis. Cependant, Israël a une histoire de partis protestataires assez éloquente. En 2006, un groupe de retraités dirigée par un maître espion octogénaire a obtenu sept sièges et a rejoint le Cabinet du Premier ministre Ehud Olmert. Largement considéré comme un bénéficiaire de votes de protestation contre le système, il a disparu lors de l’élection de 2009.
Le parti en faveur de la dépénalisation de la marijuana a manqué de peu son entrée à la Knesset en 2003 et en 2006, avant un énorme flop en 2009.
Shem-Tov dit qu’il représente les fumeurs shit, mais il insiste sur le fait que le parti pirate a des objectifs plus nobles: la réforme de la démocratie. Le parti rejette aussi « les droits d’auteurs sur Internet et fait la promotion du piratage informatique. »
« S’habiller est un gadget, c’est une façon d’attirer l’attention », admet Shem-Tov. « Mais ce parti est sérieux, même si nous utilisons un peu d’humour pour faire sourire… »

Source Jss News