lundi 13 février 2017

Des enseignants de l'UNRWA incitent au terrorisme et à l’antisémitisme



Un nouveau rapport publié ce dimanche par UN Watch expose 40 nouveaux cas alarmants d’enseignants d’écoles de l'UNRWA (organisation des Nations Unies pour l'aide aux réfugiés palestiniens) à Gaza, au Liban, en Jordanie, et en Syrie, dont les pages Facebook incitent au terrorisme djihadiste et à l’antisémitisme à travers notamment la publication de vidéos négationnistes et de photos à la gloire d’Hitler.....



UN Watch a envoyé des lettres au Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, au Secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson et à l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Nikki Haley, pour leur signaler les faits révélés par le rapport.
UN Watch les exhorte à réagir en exigeant une condamnation de cette incitation par l’ONU et par UNRWA, ainsi que le licenciement des salariés impliqués.
"Nous devons avoir la preuve d’une tolérance zéro à l’ONU en ce qui concerne le terrorisme et l’antisémitisme", explique Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch, basé à Genève.
Contacté par i24NEWS, le directeur exécutif de l’organisation indépendante de surveillance nous a raconté avoir livré ce témoignage lors d’une audience d’un sous-comité mixte du Congrès américain.
"Nous avons envoyé le rapport au Secrétaire général de l'ONU, aux États-Unis et en Allemagne. Nous transmettrons également le rapport aux pays donateurs, au Canada, au Royaume-Uni, à la France et à l’Union Européenne", déclare-t-il à i24NEWS.
"L'année dernière, Federica Mogherini (chef de la diplomatie européenne - ndlr) avait attiré l’attention sur notre précédent rapport concernant l’UNRWA, qui avait alors promis d'agir. Nous espérons que les gouvernements et les députés exigeront des comptes", indique-t-il.
La réaction du porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, a été immédiate et furieuse. Selon les mots de Hillel Neuer, Gunness accuse UN Watch de "discréditer leurs efforts humanitaires, affirmant que notre rapport est basé sur des fausses prémisses".
L'UNRWA affirme, toutefois, qu’ils prendront des mesures disciplinaires le cas échéant.
Une consultante d’UN Watch a confié à i24NEWS ne pas savoir quelles seront les suites de ce rapport.
"Lors du dernier rapport réalisé sur l'UNRWA, il y avait eu des suspensions mais pas de renvois.
En outre, nous n’avions aucun détails quant à la durée de ces suspensions, ni leur nombre, ni le nom des personnes suspendues. L’UNRWA ne nous avait communiqué aucune information", a-t-elle déclaré.
Dans le rapport, les enseignants sont cités un à un par pays avec un lien vers les publications Facebook visées, montrant de manière évidente leur contenu antisémite, fasciste et faisant l’apologie du terrorisme.
Ghanem Naim Ghoneim, qui s’identifie sur son profil Facebook comme professeur de biologie à l’UNRWA au Liban, a notamment publié deux photos d’Hitler, avec pour commentaires "Hitler le bien-aimé" ou "Hitler le Grand!". Il écrit également qu’Hitler était proche du leader palestinien Amin al-Husseini, avant d’ajouter "que Dieu bénisse Hitler".
Dans une autre publication, il célèbre l’attaque de roquette du Hamas sur Tel Aviv, pour frapper "les juifs".
Hanaa Om Hossam, enseignante à l’UNRWA à Gaza, publie une photo en août 2015 exprimant son support pour Maher Al-Hashlamoun, le membre du Djihad Islamique qui poignarda à mort Dayla Lemkus, une Israélienne de 26 ans, en novembre 2014.
La photo montre le terroriste à son arrivée au tribunal pour son procès.
Ce n’est pas la première fois que de tels événements se produisent au sein de l’UNRWA. En décembre 2015, UN Watch démontrait déjà qu’un certificat d’éthique avait été remis à un enseignant par l'organisation, alors qu’il avait publié sur Facebook que "les sionistes et les Juifs" sont "les fils de singes et de porcs".
En octobre 2015, le porte-parole du secrétaire général des Nations Unies d’alors, Ban Ki-Moon, avait annoncé sur le site de l’ONU que des employés de l’UNRWA ont "dans certains cas" été soumis à une sanction disciplinaire consistant notamment en la suspension ou la perte de leur salaire, suite à une enquête destinée à examiner des preuves d’incitation à la violence antisémite pratiquée par au moins 22 employés de l’UNRWA, selon un rapport publié par UN Watch le même mois.

Par Laurie Blanc
Source I24News
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