lundi 2 juillet 2018

Un journaliste blessé par balle en Judée Samarie peut désormais prétendre à une indemnisation 18 ans plus tard !

 
La cour d'appel de Paris a jugé recevable la demande d'indemnisation d'un journaliste français blessé en 2000 dans une zone de guerre, une première qui pourrait faire jurisprudence et s'appliquer à tous les correspondants de guerre.......Détails........


Le 21 octobre 2000, le journaliste Jacques-Marie Bourget, alors grand reporter à Paris-Match, était blessé par balle au poumon à Ramallah en Judée Samarie pendant la seconde Intifada.
Selon la balistique et les témoignages de confrères, le tir provenait d'un soldat de l'armée israélienne.
Dix-huit ans plus tard, la cour d'appel de Paris a jugé jeudi recevable sa demande d'indemnisation. L'examen de l'évaluation du préjudice a été renvoyé à une autre audience le 4 octobre.
Cette décision qui intervient au terme d'une longue bataille judiciaire - le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) ayant jugé la demande du reporter irrecevable - pourrait faire jurisprudence et concerner l'ensemble des correspondants de guerre blessés sur le théâtre d'opérations.
"C'est une vraie décision de principe qui restitue pleinement le droit d'un journaliste qui exerce, parfois au péril de sa vie, son devoir d'information, à être indemnisé de l'ensemble des conséquences résultant de sa mission", s'est félicité auprès de l'AFP Me William Bourdon, avocat du journaliste.
"Cette décision très motivée ouvre le droit de tous les journalistes français qui exercent leur mission d'information à être indemnisé en cas de dommages", a ajouté l'avocat pour qui "il serait choquant que le FGTI s'acharne en cassation à vouloir exclure les journalistes du droit à cette indemnisation".
Source Jean Marc Morandini
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