Le chef de la police israélienne Roni Alsheikh a déclaré mardi lors d'une conférence à Tel Aviv qu'il était "naturel" de se méfier davantage des Israéliens d’origine éthiopienne, rapporte le quotidien Ynet. "Lorsque le chemin d’un policier croise celui d’un individu suspect, il est naturel de se poser des questions" a déclaré Alsheikh faisant référence aux Israéliens éthiopiens...
"Les enquêteurs du monde entier savent que les immigrants sont plus impliqués dans le crime que le reste de la population", a poursuivi Alsheikh ajoutant qu’"en outre, il est prouvé que les jeunes sont davantage impliqués dans des activités criminelles".
"Nous avons réalisé cela tardivement. Cependant, un programme mis en place l’année dernière avec les dirigeants communautaires a pour objectif de réduire la présence policière au sein de la communauté", a déclaré Alsheikh.
Plus de 135.000 juifs éthiopiens vivent en Israël, mais ont cependant du mal à s’intégrer dans la société israélienne, en dépit de l'aide massive du gouvernement.
Dans un rapport publié par l'Etat sur la lutte contre le racisme et contre les Juifs éthiopiens, il a été remarqué que les Israéliens d’origine éthiopienne étaient surreprésentés dans le nombre d'actes d'accusation déposés contre eux, par rapport à leur proportion de la population totale.
Afin d’améliorer cette situation, ce rapport fait état de 53 recommandations pour lutter efficacement contre «le profilage humiliant des citoyens respectueux de la loi dans des circonstances inexpliquées."
Le président Reuven Rivlin a admis lundi 4 mai que l'Etat israélien avait commis des erreurs causant une "plaie ouverte" chez les Israéliens d'origine éthiopienne, alors qu'une cinquantaine de personnes, en majorité des policiers, ont été blessées dans des heurts quelques jours auparavant à Tel-Aviv après un rassemblement contre les violences policières et la discrimination dont sont victimes les Israéliens d'origine éthiopienne.
Source I24News