Depuis la dernière vague d’attentats qui a frappé Paris, des voix s’élèvent en Europe pour dire tout naïvement : « si nous réglions le problème palestinien eh bien, on éviterait des actes de terreur. C’est bien à cause de l’occupation israélienne que les jeunes djihadistes lancent des attaques contre nous et particulièrement contre les communautés juives »...
Des diplomates et des intellectuels prétendent, d’ailleurs depuis longtemps, que le Mal vient effectivement de la « politique désastreuse » que mène le gouvernement israélien.
On peut comprendre le désarroi de l’Europe face à cette nouvelle vague terrifiante, mais pourquoi pointer la responsabilité sur Israël ? Pourquoi faire toujours cet amalgame quand l’Europe ne trouve pas de réponse pour sortir de sa détresse ?
Et quand on ne peut pas boycotter l’Etat juif car il existe des lois contre le boycottage, eh bien, on emploie un « truc », celui du fameux étiquetage. A savoir, nous vous avertissons, prenez garde, pour ainsi dire en sorte : « Attention ! Ces produits sont contaminés par l’Occupation…crime de lèse-majesté ! »
Stupéfiant aussi de constater que 12 heures avant les terribles attaques à Paris, au moment où les vrais amis d’Israël se battaient contre tout boycott de l’Etat juif, le journal Le Monde publiait une tribune libre d’un ancien Ambassadeur à Paris. Afin de marquer sa différence, il osa briser le consensus en Israël pour justifier la décision de « l’étiquetage des produits en provenance des colonies israéliennes », la qualifiant de « politiquement juste » et en réaffirmant « l’illégitimité de l’occupation ».
Dans cet article bourré de contradictions, il tente d’expliquer avec une bizarre acrobatie intellectuelle qu’il s’agit bien d’illégitimité sans pour autant nous dire clairement qu’aucun texte juridique international ne le présente en ces termes, puisqu’ils sont bien des territoires disputés et qu’on pourra seulement dans le cadre de la négociation y trouver une solution adéquate.
A Bruxelles, les fonctionnaires de l’Union européenne se réjouissent évidement de lire un texte « sur mesure » puisqu’il y a été écrit non seulement par un « ancien diplomate », mais aussi par un vrai historien…
Dans la même veine, la ministre des Affaires étrangères de Suède fait également le lien avec Daesh sans vraiment connaître le dossier. Ces propos et l’amalgame qu’elle présente tout bêtement seront sans doute appréciés par la forte communauté musulmane qui réside dans son pays, près de la capitale Stockholm…
Rappelons une fois encore que le terrorisme aveugle n’a pas de frontières puisque c’est dans le même but qu’il est perpétré à Tel-Aviv, à Jérusalem, à Paris, à Bruxelles ou à Bamako.
Tous ces djihadistes ont un point commun : semer la terreur et cultiver la mort au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie et en Europe pour pouvoir un jour créer un califat et dominer le monde.
L’Europe se réveille dans la peur car depuis plusieurs années on héberge sans aucune impunité des imams extrémistes qui enseignent à la haine contre tout non-musulman. Pour eux, chaque infidèle ou mécréant devrait être puni selon la charia. Il doit être donc pendu, décapité ou abattu comme un chien.
Pour combattre le terrorisme, l’exemple israélien demeure le plus éloquent.
En conclusion, avant d’intervenir pour trouver une solution au problème palestinien, de nous donner des leçons de morale, de nous offrir de bons offices, et nous proposer de « garantir » la sécurité de l’Etat d’Israël, l’Union européenne devrait avant tout se préoccuper de ses affaires brûlantes et surtout assurer la sécurité de ses propres citoyens. Pour combattre le terrorisme, l’exemple israélien demeure le plus éloquent.Quant aux intellectuels angéliques, aux journalistes, aux anciens diplomates, et notamment aux Israéliens de la pensée unique, ceux qui dans les colonnes du journal Haaretz veulent plaire aux autres, et à tout prix ; à ceux qui prétendent avoir le monopole de la vérité historique, rappelons leurs fausses analyses, leurs mauvaises prédictions, et les graves erreurs politiques du passé.
Ils n’ont toujours pas compris, ou ne veulent pas comprendre, que nous vivons dans la jungle du Moyen-Orient et que dans cette région maudite, le plus fort gagne, et le faible s’expose au danger et à la mort.
Freddy Eytan
Source Tribune Juive