Des militants qui défendent les intérêts juifs au mont du Temple ont réagi prudemment à la rumeur de récents pourparlers entre Israël et la Jordanie visant à autoriser les Israéliens et les touristes à se rendre sur le site de la mosquée Al Aqsa située sur l’esplanade du mont du Temple à Jérusalem...
«J’espère que cela est un signe annonçant que nous nous retrouverons dans une situation où le mont du Temple respecte toute personne qui s’y rend », a déclaré le militant juif d’extrême droite, Yehouda Glick. Il craint cependant que les autorités musulmanes de l’Esplanade des Mosquées (nom donné au mont du Temple par les musulmans) se voient octroyer de nouveaux pouvoirs leur permettant d’interdire l’entrée à certaines personnes, a rapporté le quotidien de gauche Haaretz.
Un autre militant, Arnon Segal, a pour sa part écrit à ce sujet dans le journal orthodoxe Makor Rishon: «Ils (les autorité du Wakf, ndlr) ne méritent pas qu’on leur paie de l’argent pour y aller», a-t-il écrit. « Ce qu’il leur a été donné ne leur suffit pas – ils doivent même faire de l’argent à nos dépens ? ». Selon M. Segal, cette mesure pourrait à long terme conduire à une escalade.
Le 30 juin, le journal Haaretz a rapporté que les autorités des deux pays estiment que « la réouverture de ces sites avec l’organisation de visites payantes pourrait empêcher les flambées de violence. Le Wakf, l’autorité religieuse de gestion des lieux saints musulmans, veillerait à faire régner le calme sur ce lieu, théâtre de fortes tensions ces derniers mois ».
Les détails des discussions entre les responsables israéliens et jordaniens ont été révélés dans un rapport publié par l’International Crisis Group, une ONG basée à Bruxelles.
Un haut fonctionnaire du Bureau du Premier ministre Binyamin Netanyahou a démenti l’information en affirmant qu' »il n’y avait ni négociations ni changement du statu quo au mont du Temple ».
Le rabbin Israel Ariel, chef de l’Institut du Temple, a statué il y a 18 mois qu’il était permis et souhaitable que les Juifs se rendent au Dôme du Rocher, « pour prouver le droit de propriété juive sur l’endroit et promulguer la mitsva de conquête. »
L’accès à la mosquée Al Aqsa, fermé aux Israéliens depuis septembre 2000 et le lancement de la seconde Intifada, est une question délicate qui peut facilement devenir explosive dans la région.
Plusieurs militants d’extrême droite ont tenté de remettre en cause du statu quo régissant actuellement le lieu saint, mais les autorités politiques ont finalement rejeté l’idée.
Source IsraPresse