Quelque 200 étudiants arabes et militants d'extrême-gauche ont manifesté près de l’entrée principale de l’Université de Tel Aviv pour commémorer la journée de la "Nakba" ou "catastrophe" qui a conduit à l'Indépendance de l'Etat d'Israël. "On peut discuter de tous les sujets. Cependant, sur le plan humain, vous ne pouvez pas nier le fait que les Palestiniens ont payé le plus lourd tribut", a estimé le chef de la Liste arabe unifiée Ayman Odeh, qui était présent à la commémoration...
"Le nouvel Etat (Israël, ndlr) n’a pas accordé le droit du retour aux réfugiés. Nous demandons à ce que les fautes commises soit reconnues et réparées", a-t-il poursuivi.
Des organisations de droite ont organisé un contre-rassemblement en signe de protestation. Celui-ci a été initié par l’ONG de droite "Im Tirtzu", dont l’objectif est de "promouvoir les valeurs du sionisme dans la société israélienne", ainsi que par l’organisation "Lehava" et "Fighting the Palestinian Lie".
De nombreux agents de police ont été déployés pour assurer la sécurité près du campus.
Deux personnes - l'un pro-palestinien et l'autre pro-israélien - ont été arrêtés par les autorités, soupçonnées d'avoir tenté de déchirer un drapeau du camp opposé. Aucun autre incident n'a été rapporté.
Le président de la section de l’Université de Tel Aviv de l’ONG "Im Tirzu", Oren Halfon, a estimé que la commémoration de la "Nakba" organisée sur le campus était une "manifestation d'extrême-gauche".
"Comme chaque année, l’extrême-gauche essaie de délégitimer notre existence dans le pays, en affirmant que l’Etat s’est construit sur le péché, les assassinats et l’exil", a expliqué M. Halfon.
Cette approche omet que le fait que "ce sont les Arabes qui ont attaqué et qui ont manifesté leur volonté de perpétrer un second Holocauste", a-t-il ajouté.
Source I24News