« Si vous vous conformez à Mes lois et respectez Mes préceptes, Je vous donnerai la pluie en son temps… et vous demeurerez en sécurité dans votre pays. Je ferai régner la paix… et le glaive ne traversera pas votre territoire… » (Vayikra 26 : 3 à 6). Rachi commente : « Si vous concentrez vos efforts dans l’étude de la Torah en vue d’accomplir les Mitsvot, alors Je vous donnerai… »...
Nous apprenons de ce verset que celui qui souhaite sincèrement faire une contribution réelle pour la protection du Peuple Juif et de la Terre d’Israël se doit uniquement de respecter la recommandation qui consiste à consacrer une partie de son temps à l’étude de la Torah et au respect des Mitsvot « ben adam lamakom et ben adam lahavero » (vis à vis de Dieu et vis à vis des hommes).
Seule, cette attitude peut apporter la paix et la prospérité dans le pays; plus la Torah est étudiée, plus les Mitsvot sont observées par le peuple et plus sûrement la pluie tombera en son temps avec abondance et la sécurité sera assurée.
Le Midrach Rabba (Vayikra 35 : 6) nous apprend « L’épée et le Livre descendirent du Ciel entrelacés ».
Dieu dit au Peuple « Si vous observez ce qui est écrit dans ce Livre, vous serez sauvés de l’épée, à défaut l’épée vous transpercera ».
C’est en effet l’absence de l’étude de la Torah et de l’observance de Mitsvot qui donne sa force à l’épée.
C’est exactement ce que le Roi Ezechias (Roi de Juda 727 – 687 avant 0) illustra quand Senacherib et son immense armée assiégèrent Jérusalem. Rabbi Itshak le forgeron disait : « Le joug de Senacherib sera brisé sous l’action de l’huile d’Ezechias qui brûlait pour éclairer les maisons de prières et d’études ».
Qu’avait donc fait le Roi Ezechias ? Il avait planté un glaive à la porte de la Maison d’études et déclara : »
Celui qui n’étudiera pas la Torah méritera d’être percé par ce glaive ! » Une enquête fut effectuée de Dan à Bershéva et l’on ne trouva pas un garçon, une fille, un homme ou une femme qui ne soit compétent en matière de règles concernant les lois de pureté et d’impureté … (Sanhedrin 94b).
Le Roi Ezechias affirmait que sans l’étude de la Torah, Sanacherib et ses hordes auraient été victorieux et que la seule chance du Peuple d’Israël résidait dans l’étude… C’est ce qui arriva… Le peuple prit à coeur les paroles de son roi et, miraculeusement, Senacherib fut défait.
La leçon du Roi Ezechias est un exemple important pour toutes les générations… « Si nous abandonnons l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitsvot, pour adopter les tactiques de guerre de nos ennemis, nous ferons face, sans cesse, à de véritables tragédies.
Cependant, si nous adoptons la conduite de Yaakov face à Esaü et que nous nous tenions fermement à l’étude de la Torah, Hakadoch Baroukh Hou nous sauvera de ses mains » (Hafetz Haïm Al HaTorah).
Dans le quartier Mekor Haïm de Jérusalem, il existait une Yechiva dirigée – pendant la deuxième guerre mondiale – par le Rav Baroukh Levine. A quelques mètres de là se trouvait un sanatorium qui traversait une très grave crise financière et n’était pratiquement plus en mesure d’assurer les soins et une hygiène suffisante à ses pensionnaires; ceci posait un grave problème pour la santé des étudiants de la Yechiva voisine.
Le Rav Baroukh Levine alla quérir l’avis du Hazon Ich. Le Hazon Ich écouta avec beaucoup d’attention les propos du Roch Yechiva et lui conseilla finalement de maintenir la Yechiva à proximité du sanatorium malgré les dangers apparemment encourus.
« La force de l’étude de la Torah protègera les étudiants de cette terrible maladie et, de plus, les malades pourront bénéficier du mérite de l’étude dispensée dans leur voisinage. Ils ont besoin de ce mérite autant qu’ils ont besoin de médecins et d’infirmières » dit-il.
Le Rav Baroukh Levine suivit l’avis du Hazon Ich et avec l’aide de l’Eternel, aucun des étudiants de la Yechiva ne fut contaminé; en fait, contrairement aux autres personnes du voisinage qui fuyaient lorsqu’elles apercevaient les malades, les étudiants de la Yechiva n’hésitaient pas à se promener avec eux et ils ne furent jamais inquiétés (Toldot Itshak).
Pendant la guerre du Golfe en 1991, alors que les Scuds atteignaient Tel-Aviv, le Rav Haïm Kaniewski, disciple du Hazon Ich, dit aux gens de Bné Brak qu’ils pouvaient garder leurs masques pour Pourim parce que, du fait des dizaines de milliers de pages de Guemara qui étaient étudiées dans leur ville, ils étaient protégés de tout danger.
Il y eut cependant une grande frayeur quand le vendredi soir de la Paracha Michpatim toute la ville fut abasourdie par le tumulte provoqué par la chute d’un Scud à proximité.
« Les Scuds tombent sur Bné Brak » s’écria la Rabbanite Kaniewski à son mari. Mais le Rav la rassura calmement, lui affirmant que le missile n’était pas tombé à Bné Brak… Après Chabat, les gens allèrent s’enquérir de l’endroit exact où le Scud était tombé… En réalité, il était tombé à Ramat Gan juste à la limite de Bné Brak (Touvcha Yabihou).
Source Chiourim.Org