La Jordanie et l'Allemagne ont appelé samedi à Amman la communauté internationale à redoubler d'efforts pour une relance du processus du paix entre Palestiniens et Israël, plaidant pour une solution à deux Etats. "La paix et la sécurité ne seront atteints que par le biais d'une solution à deux Etats, un israélien et un palestinien", a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue jordanien Nasser Joudeh...
"Nous allons discuter de ce sujet avec le nouveau gouvernement israélien et nous espérons (...) un retour à la table des négociations", a ajouté M. Steinmeier, qui s'exprimait en allemand et dont les propos étaient traduits en arabe.
Il a entamé samedi une visite en Jordanie où il a rencontré le roi Abdallah II, dans le cadre d'une tournée dans la région.
Cette visite intervient après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a obtenu la confiance du Parlement pour son gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël et dont nombre de ministres sont opposés à la création d'un Etat palestinien.
Le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens est au point mort depuis près d'un an.
De son côté, M. Joudeh a indiqué que son pays, lié par un accord de paix avec Israël, "allait multiplier les contacts (...) dans le but de créer une atmosphère favorable à une relance de négociations sérieuses sur toutes les conditions d'une solution définitive".
"En l'absence d'une solution à deux Etats, l'instabilité persistera dans la région, a dit le ministre jordanien. (Le nouveau gouvernement israélien) doit comprendre que la seule solution est celle du dialogue et des négociations", a ajouté M. Joudeh.
Sur le dossier des réfugiés syriens, M. Steinmeier a indiqué qu'il allait en discuter avec les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne pour voir la possibilité pour les pays membres d'accueillir des réfugiés syriens selon un système de quotas.
Selon lui, le problème vient du fait qu'il n'y a pas beaucoup de pays en Europe qui sont prêts à accueillir les réfugiés.
M. Steinmeier s'exprimait après une visite samedi au camp de réfugiés syriens de Zaatari, au nord d'Amman, qui héberge quelque 80.000 personnes.
Interrogé sur la condamnation à mort samedi en Egypte du président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l'armée en juillet 2013, le chef de la diplomatie allemande a indiqué que sa position sur la peine de mort ne changera pas. "Nous la rejetons catégoriquement", a-t-il dit.
"En Jordanie, notre position (...) est de ne pas interférer dans les affaires internes des autres, surtout quand il s'agit de décisions de justice", a déclaré de son côté M. Joudeh.
Source I24News