jeudi 16 avril 2015

Yom Hashoah : Never forget


Institué en Israël pour la première fois en 1951, le Yom Hashoah commémore « le désastre que les Nazis et leurs collaborateurs ont fait plonger sur les Juifs d’Europe ainsi que les actes d’héroïsme et de révolte ». S’il a fallu près de deux décennies pour que la perception de la Shoah fasse son chemin dans la société israélienne, le jour de mémoire du 27 Nissan fait désormais entièrement partie des célébrations nationales qui commencent la semaine précédant le Yom Haatzmaout...


Une cérémonie officielle a d’abord lieu la veille à Yad Vashem (rappelons que dans le calendrier hébraïque, le passage d’un jour à l’autre se fait à la tombée de la nuit). Les drapeaux sont mis en berne dans tout le pays et à 10 heures, une sirène retentit pendant deux minutes durant lesquelles le silence s’instaure totalement en Israël.

Au cœur de l’Europe, à Auschwitz, des milliers de juifs participent ce jour-là à « la marche des vivants ». Instituée pour conjurer « les marches de la mort », elle s’oppose à ces marches forcées qui, à la fin de la Shoah, firent mourir d’épuisement tant de déportés.

En France, première cérémonie à partir de 15h mercredi
 
En France, ce sont l’association des Fils et Filles de Déportés et le MJLF qui ont instauré les cérémonies officielles, et la lecture publique des noms des déportés juifs de France qui a été initiée par le rabbin Daniel Farhi.
Autre initiative du MJLF, celle-ci n’est toutefois pas encore entrée dans tous les usages, la lecture du Sefer Hashoah. Ce texte mêlant des témoignages et des citations de la Bible et du Talmud sera lu cette année le mercredi 15 avril à 15 heures.
A 20 heures, place à la cérémonie d’ouverture au Mémorial de la Shoah : allumage de six bougies pour les six millions de victimes, allocution de Claude Bloch, ancien déporté du convoi n°77. Puis la lecture des noms débutera. Des personnalités politiques, diplomatiques, religieuses, communautaires, de toutes confessions, se succèderont jusqu’au lendemain 19 heures pour égrainer les noms des déportés du convoi n°44 au convoi n°84.
Au cours de cette première soirée, le Mémorial proposera une conférence des EEIF sur l’expression artistique pendant la déportation.
Le 16 avril à 8h45, le moment attendu de ces célébrations : la lecture du Kaddish.
Organisée par le Consistoire au Mémorial de la Shoah, elle aura lieu au moment même où la sonnerie retentira en Israël. Dans l’après-midi du 16 avril, le Mémorial abritera deux conférences sur l’histoire, autour de la parution d’essais d’Annette Wieviorka et de Serge Klarsfled.
L’essai d’Annette Wieviorka, « La découverte », évoque le récit de deux correspondants de guerre américains qui découvrent les camps à mesure que les GI’s les libèrent. Quand à celui de Serge Klarsfeld, « Les rescapés juifs témoignent », il viendra contredire la légende selon laquelle les survivants ne voulaient pas parler après la guerre.
Enfin à 19 heures, quand la lecture des noms s’achèvera, la synagogue des Tournelles conclura ce Yom Hashoah par un office solennel.
Source Actualite Juive