76 000 juifs en France ont été arrêtés pendant la deuxième guerre mondiale. Une grande partie d’entre eux ont été déportés à Auschwitz, et la plupart des enfants ont été gazés. Bertrand Herz raconte le miracle qu’il a vécu, dans «Le pull-over de Buchenwald», en échappant à la mort. Celui qui fût déporté à Buchenwald à l’âge de 14 ans, en 1944, livre un témoignage bouleversant sur l’horreur nazie...
L’auteur, né en 1930, considère avoir eu la chance d’être un enfant au milieu d’adultes, protégés par eux, dans le camp où étaient internés les opposants politiques et les résistants. Il n’est pas mort d’épuisement dans la sinistre carrière où les déportés devaient extraire des pierres sous les coups des surveillants SS. Il a échappé aux éternels appels au garde-à-vous et n’a pas été transféré dans un Kommandos où l’on creusait des tunnels souterrains, dans la poussière et sous les coups.
Polytechnicien et aujourd’hui président du Comité international Buchenwald Dora et Kommandos, Bertrand Herz raconte son histoire en toute simplicité, l’histoire d’un adolescent français déporté pour la seule raison qu’il était juif. Après sa libération en 1945, il a tenté d’effacer cette période de sa mémoire. Mais il s’est souvenu, par respect pour ces hommes qui étaient à ses côtés, notamment son père qui n’a cessé de le protéger jusqu’à sa mort.
Après avoir gardé le silence pendant 50 ans, l’auteur a compris que la plupart des témoins de ces horreurs n’étaient plus là pour livrer leur version. Et il croit que beaucoup reste à faire pour que les gens aient une description précise des événements vécus.
À la fin du livre, un sentiment de malaise persiste. Une seule question subsiste : pourquoi toute cette horreur?
«Le pull-over de Buchenwald», de Bertrand Herz, est publié chez Tallandier.
Source PatWhite