Le premier ministre canadien a entamé dimanche sa visite officielle de quatre jours en Israël et dans les Territoires palestiniens, la première d'un chef de gouvernement canadien depuis 2000.
Il a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères israélien Avigdor Liberman à l'aéroport international Ben Gurion de Tel-Aviv, où son avion s'est posé à 7 h 30 ce matin (HE). Le premier ministre s'est ensuite rendu à Jérusalem.
« Ce monde est souvent cynique et vous avez fait preuve d'un grand sens du leadership. Quand vient le temps de combattre le terrorisme, vous savez qu'il ne peut y avoir qu'un discours, une condamnation sans équivoque ainsi qu'une action internationale unie », a déclaré M. Nétanyahou en parlant de son homologue canadien, dimanche, lors d'un point de presse.
M. Harper a en outre « adopté une position morale, prudente et courageuse », a déclaré plus tôt en journée le chef du gouvernement israélien lors d'un conseil des ministres hebdomadaire. La veille, le premier ministre israélien qualifiait son homologue canadien de « grand ami d'Israël qui résiste fermement aux tentatives de délégitimation d'Israël ».
Ces déclarations contrastent avec les propos acerbes de M. Nétanyahou tenus à l'encontre des Européens jeudi, dénonçant « l'hypocrisie » de leurs critiques contre la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Allié indéfectible d'Israël, le premier ministre Harper rompt ainsi avec la tradition de neutralité du Canada. « Il y a un aspect symbolique à cela, car Israël fait face à une menace existentielle, et c'est important pour elle [...] qu'un pays la défende en tant que seule démocratie de la région », a affirmé dimanche le ministre des Ressources naturelles canadien, Joe Oliver, à Radio-Canada.
« Dans mon domaine, il y a une opportunité qu'il n'y avait pas avant, car nous pouvons contribué au développement des ressources naturelles d'Israël. Ils ont fait de grandes découvertes de gaz naturel, et nous avons de l'expertise dans ce champ », a-t-il ajouté.
Le premier ministre canadien est accompagné d'une imposante délégation de plus de 200 personnes, dont les ministres John Baird, Jason Kenney, Christian Paradis et James Moore.
Les contribuables canadiens assumeront les coûts pour le déplacement et l'hébergement d'au moins 30 personnes faisant partie de la délégation.
Lundi, Stephen Harper prononcera un discours à la Knesset, le Parlement israélien, premier discours du genre d'un chef de gouvernement canadien.
Après une rencontre avec le président israélien Shimon Peres mardi, il se rendra dans les Territoires palestiniens, où il aura un tête-à-tête avec le président palestinien Mahmoud Abbas et son homologue palestinien Rami Hamdallah.
La poste israélienne a en outre annoncé qu'elle va émettre un cachet postal commémoratif pour souligner la visite de Stephen Harper.
Source Radio Canada