mercredi 15 janvier 2014

Le gouvernement israélien lance son nouveau projet " Israël Digital "


Israël va rattraper son retard digital: le Conseil des ministres a décidé d’accélérer l’informatisation des services publics et l’accès à Internet. L’objectif du plan que lance le gouvernement israélien sous le nom de « Israël Digital » vise plusieurs objectifs : la fourniture de services publics innovants, efficaces et de grande qualité, y compris des services à distance dans les domaines de l’éducation, de la santé et du bienêtre social ; l’introduction des moyens technologiques dans les petites entreprises ; l’encouragement du commerce électronique ; l’amélioration du service public aux citoyens et la réduction de la bureaucratie.



UNE « START-UP NATION » ?

Le gouvernement israélien est conscient du retard que prend Israël dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication. D’un côté, Israël est qualifié de « Start-Up Nation » dans le domaine de l’innovation et de la recherche. De l’autre, Israël est classé par l’ONU au 16e rang mondial pour l’utilisation des technologies de l’information de de la communication dans les services publics.
Si on se penche sur les chiffres comparatifs des pays de l’OCDE, on se rend vite compte qu’Israël n’apparaît pas en si bonne place et que l’ « écart digital » se creuse avec les autres pays de l’organisation des 34 pays développés : Israël est au 23e rang pour l’accès à Internet à haut débit (ou à large bande), au 21e rang pour la pratique du e-commerce, et au 34e (et dernier rang) pour l’usage de l’Internet dans les écoles. Même l’Organisation mondiale de la Santé classe Israël parmi les pays qui n’ont pas encore défini de politique digitale pour la santé (E-Health).

UN « ÉTAT-MAJOR DIGITAL »

C’est donc conscient du retard digital qui se creuse avec des pays comparables, que le gouvernement israélien lance un vaste projet national, « Israël Digital » : ce dernier permettra de promouvoir un processus synergétique visant à mettre en œuvre le potentiel des infrastructures technologiques avancées.
Dans le cadre du lancement du projet, le gouvernement met en place une commission interministérielle dirigée par le directeur de cabinet du Premier ministre et qui définira les objectifs pluriannuels du « plan digital national ». De même, un « Etat-major digital » coordonnera les actions du gouvernement et réunira une « table ronde » à laquelle participeront aussi les représentants du secteur privé et des associations.

DES MOYENS INSUFFISANTS

Curieusement, le budget que le gouvernement débloque pour son projet « Israël Digital » est quasiment inexistant. La décision gouvernementale indique que six postes de fonctionnaires sont créés à la Présidence du Conseil pour la formation de l’état-major digital. Un budget de 10 millions de shekels (2 millions d’euros) permettra de payer les dépenses de fonctionnement de l’état-major (salaires compris) en 2014. De même, le ministère de Communications se voit accorder 4 postes supplémentaires et 3 millions de shekels supplémentaires qui serviront au déploiement à très grande échelle de la fibre optique.
C’est tout : pour un projet national de grande envergure, les budgets débloqués paraissent bien ridicules. Si les intentions sont bonnes, les moyens ne semblent pas à la hauteur des ambitions. Pour les détracteurs du gouvernement israélien qui prône la baisse des dépenses publiques et la baisse des impôts, on ne pouvait rien espérer de mieux.

Source Israel Valley