mercredi 17 avril 2013

Monde orthodoxe : des zones autonomes au milieu d'Israël



Rassembler la population orthodoxe d'Israël dans une zone d'Israël qui deviendrait autonome, une proposition qui fait son chemin.C'est un influent média d'un monde orthodoxe qui fait cette proposition : rassembler la population orthodoxe israélienne dans une zone où elle pourrait vivre "immunisée" de l'influence de la population laïque.

Alors que la Knesset va devoir produire une loi pour remplacer l'ancienne loi Tal – jugée inconstitutionnelle par la cour suprême- qui traite du service national pour les jeunes orthodoxes et planche sur des réductions des budgets alloués aux institutions juives orthodoxes, Hamodia, le journal qui est aussi est le porte parole quasi officiel d'Agoudat Israël, un des partis orthodoxes (au sein de Judaïsme Unifié de la Torah) explique que "l'autonomie" serait la meilleure réponse "aux intrusions du monde laïc".
Et Hamodia précise sa vision : " autonomie signifie indépendance administrative pour les affaires internes mais sans souveraineté politique : une indépendance juridique et économique, la gestion des affaires de police mais sans armée ni politique étrangère".
L'éditorial du journal commence par une charge contre les sionistes religieux (Habayit Hayehudi) en raison de leur alliance avec le parti laïc de Yaïr Lapid, Yesh Atid, un parti qui "serait en contradiction avec les principes du judaïsme orthodoxe".

" Ils ont choisi de renoncer au status quo, influencés par une Haute Cour de justice soutenue par un média de gauche antisémite " -allusion probable au quotidien Haaretz- poursuit l'éditorial.
Poursuivant par un "listage des menaces: conversions provocatrices, mariages civils, tracasseries contre le monde orthodoxe", l'éditorialiste en conclut que, sans changements, "il faudra considérer l'option d'une autonomie juive en Israël même".

Selon Hamodia, cette "zone autonome" serait viable car la population pourra trouver du travail "sans avoir à passer de diplômes et sans subir de discrimations", d'autant qu'il ne serait plus nécessaire de dépenser d'argent " pour le sport, la culture, les prisons ou les centres de réinsertion".
Pointant le succès de villes telles que Bnei Brak, Elad ou Mod'iin Ilit, le journal estime que cette autonomie "est parfaitement réalisable : nous établirons des compagnies d'électricité, des routes et tout ce qui est nécessaire" poursuit l'article.
Les deux partis religieux orthodoxes (Shas et Judaïsme Unifié de la Torah) ne sont pas, pour la première fois depuis des décennies, dans la coalition gouvernementale.
Une situation qui va probablement renforcer le poids des courants religieux sioniste et laïc sur la société israélienne et les lois qui seront votées, notamment celles concernant le "service national pour tous", qui vise à incorporer tous les israéliens – ou presque -, même le public orthodoxe et les arabes israéliens dans un processus de service national, militaire ou civique.
Le monde orthodoxe est, dans sa grande majorité, opposé à l'idée du service national.


Source Israel Infos