« Les liens d’Erdogan avec le Hamas le disqualifient, le « Quartette » fera le médiateur si nécessaire », a déclaré Yuval Steinitz, le Ministre des affaires stratégiques et du renseignement. Aujourd’hui dimanche 7 avril 2013, le Ministre des affaires stratégiques et du renseignement a rejeté les rumeurs selon lesquelles la Turquie pourrait prendre un rôle actif dans les futures négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.
Dans une interview à la radio de l’armée israélienne, Steinitz a déclaré que le processus n’a besoin d’aucun intermédiaire supplémentaire qui ne soit déjà apporté par le quartette.
« Je pense que les rumeurs sont sans fondement. Je ne suis pas du tout au courant de telles décisions », a déclaré Stenitz en réponse à la publication, par un média turc, que le secrétaire d’Etat John Kerry envisageait de demander au Premier Ministre turc Recep Tayyip Erdogan de prendre part aux discussions de paix qui se tiendront à Ankara dimanche.
Steinitz faisait allusion à la publication, vendredi, par le quotidien turc Hurriyet, que les liens entre Erdogan et le Hamas font de lui un intermédiaire utile, tout en ajoutant que cette relation le rend également responsable, et qu’il a été exigé de lui qu’il améliore ses rapports avec Mahmoud Abbas et l’Autorité palestinienne.
« La Turquie a une influence certaine sur les Palestiniens. Elle a la capacité d’encourager les Palestiniens de toutes tendances à accepter les principes du Quartette, et d’avancer sur ces bases », a déclaré Victoria Nuland, une porte-parole du Département d’Etat américain, le 4 avril dernier.
« Nous ne négocions pas avec le Hamas, donc les liens de Erdogan avec le Hamas sont sans hors sujet », a précisé Steinitz, ajoutant que « avec l’Autorité palestinienne, nous pouvons négocier directement, donc nous n’avons pas besoin d’un intermédiaire. Et si on en a besoin, ce sera le Quartette ».
Interrogé de savoir s’il regardait l’attitude agressive de la Turquie vis à vis d’Israël de ces dernières années comme un obstacle, Steinitz a esquivé la question et n’a pas répondu. Au lieu de cela, il a affirmé « il est temps pour les deux pays de réparer leurs relations ».
Par ailleurs, un officiel israélien a déclaré au site Walla News que l’initiative de Kerry était peut-être motivée par un effort pour faire pression pour que les Palestiniens reviennent à la table des négociations.
Une source diplomatique a déclaré à Yedioth Ahronoth que « tandis qu’Erdogan peut bien entendu aider en mettant la pression pour que le Hamas accepte les conditions du Quartette, et avec tout mon respect, nous avons eu une expérience plutôt amère dans le contexte syrien. Erdogan n’est pas un médiateur neutre. Le fait que nous nous soyons rapproché de lui ne fait pas disparaitre ses propos antisémites d’il y a un mois ».
Le Ministre des Affaires Etrangères palestinien Riad Malki a également affirmé que la médiation turque serait « inefficace », et a ajouté que son gouvernement préfère l’intervention du Quartette, et spécialement des Etats Unis, dans les négociations, en raison de son influence sur Israël.
Kerry, qui est arrivé en Turquie ce matin tôt et restera 10 jours en Asie et en Europe, était attendu pour encourager les leader turcs à continuer d’améliorer leurs rapports avec Israël. Les deux pays étaient jadis alliés, mais la relation s’est défaite après le raid d’Israël en 2010 contre la flottille turque destinée à briser le blocus sécuritaire de Gaza, et où 9 Turcs qui se faisaient passer pour des humanitaires ont attaqué, puis contraint, les soldats à se défendre.
Bien que la visite de Kerry laisse peu d’espoirs, sa visite fait partie des efforts d’Obama pour mettre fin à 60 ans du conflit des arabes envers les Israéliens.
Source JerusalemPlus