Comment les terroristes du Hezbollah ont pu laisser faire ? Pendant des mois, les agents des renseignements libanais ont attendu ce moment.La filature des hommes du principal suspect 24 heures sur 24 a permis de trouver sa cachette et ainsi le plus grand baron de la drogue au Liban, Ali Zaid Ismail, a enfin été neutralisé.......Détails...... ..
Le 23 juillet à 7h00, le signal a été donné. Les forces d'assaut de l’armée libanaise, bénéficiant en plus d'un soutien aérien, ont attaqué la ville de Hamouda dans laquelle il vivait.
Quatre jeeps avec des membres des commandos libanais ont été lancées. L'arrestation était censée être simple et rapide mais le résultat a été différent.
Les forces se sont approchées de la maison, mais en chemin, elles ont été identifiées par le système de surveillance et les caméras installées par le cartel.
Les soldats ne se sachant pas repérés ont continué leur mission.
Des témoins ont déclaré que le commandant a frappé à la porte de la maison avec ses hommes derrière lui, armes dans les mains.
La mère du baron de la drogue, Zinab Muhammad Isma'il, a ouvert et a invité les soldats à entrer. Les deux enfants d'Ismail couraient dans le salon, mais il n'y avait personne d'autre dans la maison. Après de longues minutes passées à fouiller, les soldats ont abandonné et sont sortis déçus.
C'est alors que l'inattendu s'est produit.
La mère du baron de la drogue est alors sortie avec un M16 et a commencé à tirer sur les soldats. Au même moment, des tirs de mitrailleuses lourdes ont arosé les soldats depuis un complexe voisin. L'endroit est immédiatement devenu un véritable champ de bataille.
L'armée libanaise a tiré des obus de mortier et des roquettes sur l'enceinte.
Les hélicoptères de l'armée de l'air libanaise ont soutenu les soldats depuis les airs. L'assaut a duré 8 heures.
Au final, huit corps ont été comptés. Ali Zaid Ismail était parmi eux.
L'identité des victimes a mis en lumière le fait que le cartel de drogue dirigé par Ismail était composé de membres de sa famille, de militants locaux et de combattants syriens.
Son frère Muhammad était chargé de diriger les activités sur le terrain.
Un associé au baron de la drogue, Paul Jan Naaman, s'occupait du système de distribution, Hossein Ali al-Matar, un citoyen syrien, était son garde du corps et son chauffeur personnel.
Sa mère a également été tuée lors de l'échange de tirs. Quarante et un suspects ont été arrêtés, dont 25 Syriens qui travaillaient avec Ismail.
Rappelons que Ismail est né en 1987 dans une famille libanaise chiite bien connue. Son père, Zaid Ismail, était proche des terroristes du Hezbollah dans les années 1990, période considérée comme la période de floraison de l’organisation.
Il aurait participé à de nombreuses attaques en dehors du Liban, telles que celle menée contre le bâtiment de la communauté juive de Buenos Aires, il aurait aussi participé à des attaques contre les forces de Tsahal dans le sud du Liban.
Le fils Ali, qui perd très jeune son père, jouit de la liberté d'action et l'exploite jusqu'au bout.
Il a grandi dans la ville libanaise de Beryal, contrôlée par le Hezbollah et qui a toujours été considérée comme un centre de falsification et de criminalité.
Au début des années 90, l'organisation a importé d'Iran des machines de contrefaçon à grande échelle, les utilisant pour imprimer des billets contrefaits afin de nuire à l'économie américaine.
Ces dernières années, ces machines sont utilisées pour produire des faux passeports pour des agents du Hezbollah souhaitant se déplacer d’un pays à l' autre.
Ismail a exploité au maximum ses connaissances locales. Il a commencé sa carrière de criminel en volant à l'épicerie du quartier.
Il a ensuite volé des voitures, falsifié des documents et des passeports, échangé des armes et de la drogue et liquidé des concurrents.
En 2010, il est entré en prison pour la première fois en raison de la vente d'héroïne.
Dans la prison, il a établi des liens avec les principaux activistes du cartel libanais de la drogue et après sa libération, il a développé sa propre entreprise privée, qui a rapidement pris des proportions énormes.
Au cours de ses activités criminelles, plus de 2900 mandats d’arrêt ont été émis contre Ismail.
Pendant des années, il s'est promené dans des voitures de luxe volées et a profité de la belle vie, entouré de gardes armés.
Lorsque l'étau se resserra autour de lui, il entra dans la clandestinité, agit discrètement et évita d'apparaître en public. Il rencontrait rarement sa femme et ses deux enfants et gérait le commerce de la drogue indirectement.
Les forces de l'ordre libanaise et les trafiquants de drogue ont appelé Ali Zaid Ismail "le Pablo Escobar le Libanais", en référence au cartel de Medellin, en Colombie.
Pablo Emilio Escobar Guirrier était un criminel, un trafiquant de drogue et un terroriste colombien.
Il était considéré comme l'un des trafiquants de drogue les plus importants du siècle, un personnage admiré par Ismail.
L'une des raisons du succès d'Escobar est le soutien local qu'il a reçu. Son homologue libanais a imité Escobar en maintenant des liens étroits avec les villes de Beryal et Hamouda dans la vallée libanaise.
La population chiite locale et les réfugiés syriens qui sont venus dans la ville après la guerre dans leur pays ont servi de main-d’œuvre bon marché. Ils ont semé ses champs de cannabis et se sont engagés dans la production de haschisch.
De temps en temps, il contribuait aux besoins des familles pauvres de la ville et gagnait ainsi le cœur des habitants, devenant une figure admirée.
Lors de l’impressionnante cérémonie organisée pour son enterrement, les habitants ont protesté contre «l’attaque barbare» qui a entraîné la mort de civils libanais employés par Ali Zaid Ismail.
Le maire a déclaré que l'assassinat d'Ismail avait été "commis illégalement" et a exigé que le commandement suprême de l'armée libanaise enquête sur le fait.
La famille d'Ismail a fait appel au gouvernement libanais et a exigé une enquête immédiate.
L'armée libanaise a arrêté des dizaines d'habitants de Mahmudiya qui ont manifesté contre l'armée. En réponse, les habitants ont bloqué la route principale menant à la capitale de la province, Baalbeck, ont brûlé des pneus et insulté l’armée libanaise.
Ils ont exigé la libération immédiate de leurs camarades et ont proféré des menaces de troubles. En outre, des habitants de la ville chiite ont incendié le drapeau du Hezbollah et critiqué l'organisation, qui a permis l'arrestation et l'attaque de l'armée libanaise.
Ainsi, affirment-ils, il a échoué dans sa tâche principale: protéger les chiites au Liban. "Le Hezbollah ne sera plus jamais élu", ont déclaré les jeunes de la ville.
"Nous ne soutiendrons pas un parti qui aide à éliminer nos partisans.
Dans le même temps, certains habitants ont soulevé la question douloureuse du lourd tribu que paient les chiites en Syrie.
"Le Hezbollah a emmené mon fils en Syrie, il est mort pendant la guerre pour protéger Assad, et en retour ils m'ont donné de l'argent", a déclaré un habitant de la ville.
"Nous ne voulons pas de votre argent, nous voulons notre fils".
Un autre résident s'est tourné vers le plus grand rival politique du Hezbollah, le chef du parti al-Mustaqbal, Saad al-Hariri: "Hariri, nous vous appelons, aidez-nous, nous sommes avec vous, protégeons nos vies".
L'assassinat d'Ali Zaid Ismail soulève de nombreuses questions.
Comment le Hezbollah, qui contrôle le sud du Liban, a-t-il permis à l'armée libanaise d'effectuer un raid aussi violent dans une ville où les drapeaux de l'organisation sont installés sur chaque bâtiment ?
Pourquoi n'a-t-il pas gardé en vie Ismail, un résident du sud du Liban ayant des racines chiites dans l'organisation ?
La star de la drogue aurait-t-elle interféré avec le Hezbollah ?
Au Liban, les cartels ont le soutien de hauts fonctionnaires. Ces traffics ont été réalisé dans le cadre du parrainage iranien, qui a fourni l’infrastructure dans laquelle opère le Hezbollah.
Le partenariat des cartels libanais avec les cartels latino-américain génère des profits importants et ils entrent dans le budget actuel de l'organisation terroriste libanaise.
Le Hezbollah est devenu une organisation criminelle internationale qui génère 1 milliard de dollars par an grâce à la contrebande d’armes et au trafic de drogues en Amérique latine.
Les agents de la DEA, la Drug Enforcement Administration aux États-Unis, ont lancé l'opération Cassandra pour détruire les réseaux de contrebande du Hezbollah, suivre les expéditions de cocaïne vers l'Amérique de l'Ouest, l'Europe et le Moyen-Orient, montrant que la tête du serpent qui dirige ces trafics est l’Iran.
Le président américain Barack Obama avait des contacts avec Téhéran dans le but de mener un accord nucléaire avec les superpuissances.
Une enquête menée par le journal américain Politico a révélée que les agents de Cassandra ont été confrontés à des retards et à des obstacles qui les ont empêchés de poursuivre l'opération et de mener des enquêtes, des arrestations et des sanctions financières contre des suspects.
Le président Obama et d'autres membres de son administration ont admis avoir voulu conclure un accord nucléaire avec l'Iran et ont donc ignoré les informations révélées par l'opération de renseignement.
Le commerce de la drogue au Liban a commencé à prospérer dans les années 50 et, aujourd'hui, des centaines de villages cultivent du cannabis et produisent du haschisch.
Le marché est estimé à 4 milliards de dollars par an.
Le gouvernement libanais ne lutte pas vraiment contre la drogue et n'applique pas l'interdiction de la produire et de vendre.
Le fléau de la drogue au Liban est également controversé au niveau gouvernemental. Le président du parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que son ministère envisageait de légitimer le cannabis pour augmenter les recettes fiscales du pays.
Mais ces revenus diminuent régulièrement, car la guerre en Syrie a rendu la culture de la drogue encore plus répandue. L’armée libanaise est trop occupée à faire face aux conséquences de la guerre et ne travaille donc pas à la fermeture des centres de production et de distribution de drogue.
La baisse des bénéfices a marqué, pour le Hezbollah, les barons de la drogue comme étant des ennemis.
Le fait qu'Ali Zaid Ismail ait pris le pouvoir et transféré des millions de dollars chez lui aux dépens des coffres du Hezbollah pourrait bien être une bonne raison pour que l'organisation libanaise n'ait eut aucun intérêt à préserver sa vie...
Source Koide9enisrael
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