5777, une année dont le nombre interpelle par la triplicité du chiffre 7 dont il est composé. Un chiffre lui-même déjà porteur d’une forte empreinte, celle de la sainteté. Sa première apparition dans la Torah est en effet au sujet du septième jour (Yom HaChevi’i) qui est celui du Chabbath, moment sacré du repos hebdomadaire...
Ainsi le rappelle le rav Mevorah Zerbib de la communauté de Kedouchat Levi, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, la sainteté du chiffre sept se manifeste à plusieurs reprises. Avec cette première référence au Chabbath donc, ainsi qu’avec sa récurrence au sujet du mariage. « La cérémonie du mariage est marquée par les sept bénédictions. S’ensuivent à l’issue du mariage les sept jours de festivités.
Rappelons aussi que Yaacov a dû travailler pendant sept années avant de pouvoir ensuite épouser Rahel. Le chiffre 7 marque ainsi le début du fondement du peuple juif ».
Autre indicateur qui confirme l’importance du Sept, le fait qu’il soit constitutif de notre lien avec l’Éternel dans le temps.
« Le septième mois de l’année est celui de Tichri, lui-même particulièrement riche en jours de fêtes. Outre Roch Hachana et Yom Kippour, c’est le mois de la fête de Souccot, qui dure sept jours, tout comme la fête de Pessah d’ailleurs », observe le rav M. Zerbib.
« Le Sept structure aussi la prière, qui est composée d’une partie introductive composée de trois bénédictions, d’une conclusion composée de trois bénédictions également et d’une partie médiane », ajoute aussi notre rabbin. On remarquera en outre que ce sont sept tours de bras que les hommes doivent effectuer lorsqu’ils mettent les téfilines et que sur le boîtier de celles-ci se trouvent d’un côté la lettre Shin composée de trois branches et d’un autre, la lettre Shin composée de quatre branches. Ce qui aboutit à un total de sept branches. Tout comme le nombre de branches qui composent la Menora, le chandelier du Temple par ailleurs.
Ainsi le chiffre Sept est très souvent lié à la sainteté. Nous remarquerons au passage que l’on décompte les sept espèces de la terre d’Israël et que seulement sur cette terre s’applique la chemita, le repos de la terre qui a lieu tous les sept ans.
Cette sainteté est multipliée par trois dans le nombre de l’année 5777. Le rav Mevorah Zerbib va plus loin : « En additionnant le 5 et les trois 7 qui composent cette année, on arrive au résultat de 26, qui est la valeur numérique du nom de Dieu ».
Ainsi peut-on en déduire, sinon en espérer, une année riche en spiritualité. Un sens dans lequel l’analyse guematriale de certains versets ou morceaux de versets peut aussi nous conforter.
« Plusieurs passages ont une valeur numérique égale à 777 », explique ainsi rav Mevorah Zerbib. Et de citer : « Dans la paracha Haazinou, dans le livre du Deutéronome (32 :2), lorsque Moché dit “que ma parole soit distillée comme la rosée”. Ou encore, au chapitre 12, verset 28, ce passage de verset indiquant “tu feras ce qui est bon et ce qui est droit aux yeux d’Hachem” ».
Autre verset dont la somme des lettres aboutit à 777 et qui laisse espérer un bon présage. « “Vous résiderez tranquillement”, écrit dans le Livre du Deutéronome (12 :10). Ainsi que de souhaiter une guérison complète pour tous les malades en se fondant sur la prière de Moïse pour sa sœur : « il dit à D ieu s’il te plaît guéris-la (Nombres 12 :13). Ou « ce sont Ephraïm et Menaché » (Genèse 48 :5) en sachant qu’ils sont la référence de la bénédiction (voir Genèse 48 :20). Tous ces morceaux de versets ayant exactement la valeur numérique de 777".
Laëtitia Enriquez (Journaliste)
Source Israel Valley