jeudi 2 juillet 2015

Netanyahou rencontre des diplomates pour faire capoter la résolution de l'ONU

 
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou rencontre mercredi quelque 70 ambassadeurs étrangers afin de faire capoter une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU adoptant le rapport Mcgowan-Davis sur la guerre à Gaza l'été dernier. Netanyahou devrait faire valoir que non seulement le Conseil est systématiquement anti-Israël, mais aussi que le vote pourrait encourager les terroristes du monde entier à se battre au milieu des populations civiles...


Cela pourrait "avoir de graves conséquences sur les futures batailles contre des groupes terroristes et entraver les efforts des pays occidentaux dans leur lutte contre le terrorisme," a indiqué un responsable proche de Netanyahou à I24news.
Au cours des dernières semaines, Israël s'est engagé dans un effort diplomatique intense pour convaincre les pays européens, membres du Conseil, à s'opposer à la résolution ou à s'abstenir lors du vote, prévu mercredi ou jeudi. Depuis que le rapport a été présenté au public la semaine dernière, les ambassadeurs israéliens ont fait du lobbying dans les capitales européennes pour que la résolution soit rejetée ou au moins modifiée.
Le rapport de la Commission d'enquête du CDH accuse Israël - et le Hamas - de possibles crimes de guerre pendant le conflit de 51 jours. La résolution, qui doit être présentée par le bloc islamique du Conseil représenté par le Pakistan, devrait être sévèrement critique envers Israël, selon une ébauche du projet vue par Haaretz, la résolution ne contiendra pas de demande de sanctions ou de mesures concrètes contre Israël.
Toutefois, le libellé exact de la résolution - rédigée par l'Autorité palestinienne - demeure inconnu.
Jérusalem est préoccupé par le fait que la résolution palestinienne condamne les activités d'Israël et n'aborde pas les actes terroristes du Hamas, également inclus dans le rapport.
Un haut responsable israélien a déclaré I24news que "Jérusalem comprend que l'adoption de la résolution est garantie, en raison de la majorité automatique obtenue par les Palestiniens au Conseil".
Toutefois, a-t-il expliqué, le ministère des Affaires étrangères, dirigé par Netanyahou, a donné deux buts à la campagne diplomatique:
"D'une part, nous visons à influencer les pays européens pour qu'ils négocient l'intitulé de la résolution de sorte qu'il comprenne une condamnation des crimes de guerre du Hamas.
Dans le même temps, nous espérons parvenir à un 'groupe de qualité' de pays qui s'opposeront le vote, afin de convaincre le plus d'Etats occidentaux à rejeter et la résolution".
Israël n'a pas coopéré avec les auteurs du rapport, invoquant le parti pris anti-Israël du Conseil, et a fustigé ses conclusions déformées et hypocrites.
Plus tôt cette semaine, Netanyahou aurait déclaré au Comité de Défense et des Affaires étrangères de la Knesset que Jérusalem envisageait son retrait de l'organe onusien.
Source I24News