mercredi 22 juillet 2015

Après l'accord sur le nucléaire, Israël veut renforcer ses liens avec la Turquie


Erdogan and Netanyahu (  )

Les efforts déployés par Israël et la Turquie pour restaurer leurs liens qui furent autrefois solides, pourraient être facilités par les menaces communes auxquelles les deux pays sont aujourd'hui confrontés, a déclaré mardi un diplomate israélien de haut rang...




Les relations israélo-turques se sont détériorées sous la gouvernance de Recep Tayyip Erdogan à Ankara, notamment après l'incident du Mavi Marmara en 2010 où neuf militants turcs avaient trouvé la mort lors d'affrontements avec des soldats israéliens venus intercepter le navire qui comptait briser le blocus de Gaza.
Mais les revers du parti du président turc, l'AKP, lors des élections du 7 juin et la redistribution des cartes dans la région ont relancé les spéculations sur un réalignement des intérêts.
Interrogé sur les récents efforts de réconciliation des deux pays, le directeur général du ministère des Affaires étrangères d'Israël Dore Gold, a déclaré à des journalistes: "Je pense qu'il y a un effort des deux côtés pour voir si nous pouvons aller de l'avant (...) et voir si nous pouvons améliorer nos relations".
"Les menaces auxquelles sont confrontées Israël sont les mêmes auxquelles font face les Turcs, notamment l'Etat islamique et surtout l'Iran qui tente de semer le trouble en Turquie et nous espérons que nous pourrons trouver un moyen de mettre nos désaccords derrière nous ", a ajouté Gold.
Le diplomate israélien a refusé de s'étendre sur la prétendue menace iranienne en Turquie.
Le président Erdogan s'est longtemps opposé à des sanctions internationales visant à freiner le programme nucléaire controversé de Téhéran.
La Turquie est aux prises avec les retombées de la guerre civile qui frappe son voisin syrien. Lundi, un kamikaze présumé de l'État islamique a tué au moins 32 personnes dans une ville située à la frontière syro-turque.
Alors que les échanges commerciaux entre Israël et la Turquie ont continué de se développer ces dernières années, les relations au niveau politique se sont détériorées, en particulier après la guerre de Gaza l'an dernier.
En janvier dernier, Erdogan a critiqué le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour avoir "osé" participer à une marche de solidarité à Paris après les meurtres Charlie Hebdo, ce qui avait alors incité le ministre des Affaires étrangères israélien de l'époque, Avigdor Lieberman, de qualifier le président turc d'"intimidateur antisémite de quartier".
Gold, qui est un conseiller de longue date de M. Netanyahou, a tenu une réunion improvisée avec son homologue turc Feridun Sinirlioglu à Rome le mois dernier pour étudier les moyens d'améliorer les relations entre les deux pays.


Source I24News