Le « Daily Mail » exhume des photos où le leader du parti travailliste se recueille en 2014 devant les tombes des terroristes du massacre des JO de Munich.......Détails........
La photo montre Jeremy Corbyn déposant une gerbe devant le mémorial dédié aux auteurs de l'attentat qui a coûté la vie à onze athlètes israéliens en septembre 1972 au cours des Jeux olympiques de Munich.
Le cliché a été pris à Tunis en 2014, soit un an avant que le député d'Islington ne devienne le chef du parti travailliste.
Publiées par le quotidien conservateur Daily Mail, les photos ont relancé la vive controverse sur l'antisémitisme prévalant dans les rangs du Labour depuis l'élection du tenant de la gauche dure à la tête du principal parti d'opposition. « Corbyn aurait dû démissionner après la révélation de sa présence au cimetière », a estimé le ministre conservateur de l'Intérieur, Sajid Javid.
Pour leur part, Ankine Spitzer et Ilana Romero, veuves de deux athlètes israéliens tués au cours de l'attentat, ont déclaré au Jewish News, le principal journal de la communauté juive britannique : « Nous ne nous souvenons pas que Corbyn se soit recueilli sur la tombe de nos pères, fils et maris qui participaient à un festival d'amour, de paix et d'amitié et sont rentrées au pays dans un cercueil. »
Face à ces nouvelles accusations, Jeremy Corbyn a précisé qu'invité à une conférence de soutien aux Palestiniens, il était allé rendre hommage aux victimes du raid israélien de 1985 contre le siège de l'Organisation de libération de la Palestine.
Ses détracteurs soulignent que Corbyn s'était déplacé spécialement au mémorial aux martyrs de « Septembre noir », l'organisation responsable de la tuerie de Munich, qui est situé à quinze minutes en voiture de l'ancien siège de l'OLP.
Le Labour inaudible
Au nom de sa détestation de l'État d'Israël, Jeremy Corbyn refuse d'adopter dans son code de conduite la définition de l'antisémitisme de l'International Holocaust Remembrance Alliance qui fait autorité. La gauche veut en exclure les exemples de diabolisation de l'État d'Israël. Mais devant la polémique qui ne cesse d'enfler, trois syndicats bailleurs de fonds du parti, qui avaient soutenu Corbyn lors de la course au leadership, ont demandé publiquement au parti de signer le texte reconnu au niveau mondial.
Même les gauchistes du mouvement Momentum proches de Corbyn se sont déclarés partisans de l'adoption du document afin de tourner la page d'une controverse qui rend le Labour inaudible sur le plan économique et social. Dans un message vidéo publié le 5 juillet sur son compte Twitter, le chef du Parti travailliste a tenté d'éteindre la polémique en écrivant : « L'antisémitisme n'a pas de place à l'intérieur du Labour.
Il faut le chasser de notre mouvement. » En vain. Les organisations juives mettent en exergue les messages antisémites, voire carrément révisionnistes sur Facebook, écrits par des partisans de Jeremy Corbyn sous le couvert d'antisionisme.
La communauté juive s'inquiète de la fréquente croissance d'actes antisémites de la part de l'extrême droite comme de militants islamiques depuis l'élection de Jeremy Corbyn.
Peu de répit pour Corbyn
Pour s'emparer du Labour en 2015 après deux défaites électorales d'affilée et dans une volonté de rupture avec l'ère sociale démocrate de Tony Blair et de Gordon Brown, Jeremy Corbyn avait joué la carte du virage à gauche. Il avait été élu, puis réélu haut la main à la tête du parti. Ce défenseur des droits de l'homme n'a jamais caché son hostilité à Israël ni ses accointances avec le Hezbollah et le Hamas.
Dans les années 90, au nom de la protection de la liberté d'expression, l'intéressé s'était par exemple opposé à la destruction d'une peinture murale digne de la propagande nazie montrant des banquiers au nez crochu en train de jouer au Monopoly.
Ironie du sort, les révélations du Daily Mail sur le soutien de Corbyn aux auteurs de la tuerie de Munich viennent à point nommé pour les conservateurs au pouvoir.
En moquant le port de la burqa, l'ancien secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, avait rendu un grand service au Labour en desserrant la pression médiatique sur ses propres défaillances dans la lutte contre l'antisémitisme. Pour Corbyn, le répit n'a duré qu'une petite semaine.
Source Le Point
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