mercredi 15 août 2018

Nasrallah menace Hariri en cas de non-normalisation avec la Syrie.....


Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a appelé hier le Premier ministre désigné, Saad Hariri, à former le gouvernement sans plus attendre, l’invitant, sans le nommer, à ne pas compter sur un changement régional quelconque pour mettre en place le cabinet, laissant entendre que ceux qui misent sur cette éventualité ne doivent pas espérer améliorer leur position, avant de souligner que le tandem chiite ferait monter les enchères en matière de quotes-parts, si c’est le cas......Détails.......


Le chef du parti de Dieu, qui s’exprimait à l’occasion du douzième anniversaire de la « victoire contre Israël », lors d’un rassemblement organisé dans la banlieue sud de Beyrouth, a adressé un second message à M. Hariri, le pressant de ne pas se montrer catégorique dans ses positions concernant la normalisation en Syrie, affirmant que le « Liban n’est pas une île isolée de son environnement ». De plus, il a estimé que l’axe conduit par l’Arabie saoudite est en « recul » partout dans la région.
Évoquant la formation du gouvernement, Hassan Nasrallah a invité « toutes les parties à poursuivre les négociations et le dialogue jusqu’à ce qu’un résultat soit atteint », appelant à « tenir la rue à l’écart » des tractations, dans une claire allusion à la menace exprimée la semaine dernière par le chef du CPL, Gebran Bassil, qui avait évoqué cette éventualité au cas où les revendications de son parti n’étaient pas prises en compte.

« La sécurité est notre acquis le plus précieux, en dépit de tous les problèmes auxquels est confronté le pays », a dit Hassan Nasrallah.
Dans une réponse directe aux propos de M. Hariri, qui, quelques heures plus tôt, avait déclaré qu’il n’accepterait pas le rétablissement des relations libano-syriennes, éludant tout débat sur la question, le patron du Hezbollah lui a conseillé de « ne pas trop s’avancer » par une position sur laquelle il risque de revenir en arrière, « si les intérêts le commandent un jour ».

Hassan Nasrallah a réitéré l’engagement de son parti à entamer une campagne en vue de lutter contre la corruption et la dilapidation des fonds publics, rappelant que ce dossier représentait l’un des grands objectifs de sa formation politique.
Dans une allusion à peine voilée adressée à son allié Amal et à tous ceux qui se sentiraient visés, il a clairement laissé entendre que cette campagne « n’est pas une opération de vengeance contre qui que ce soit, ni un règlement de comptes ». « Elle s’inscrit dans une stratégie claire qui requiert une coopération avec nos alliés », a-t-il dit.
 La semaine dernière, les sympathisants du Hezbollah actifs sur les médias sociaux s’en étaient pris aux responsables d’Amal, suite au refus de ces derniers de laisser accoster la barge turque Esra Sultan pour la production d’électricité à Zahrani, en qualifiant le président du Parlement, Nabih Berry, de « symbole suprême de la corruption ». Ce dernier a été également accusé d’« entraver le développement du pays ».
Le chef du Hezbollah a longuement évoqué cet incident, appelant l’ensemble des parties à éviter « les querelles politiques et les accusations qui entravent la mise en œuvre du développement et des services publics au Liban ».

« Le conflit politique ou intercommunautaire ne résoudra pas les problèmes de développement, encore moins les insultes », a lancé le chef du parti chiite.
« Seule la coopération pourra nous permettre d’aboutir à des résultats fructueux », a-t-il préconisé, avant d’assurer qu’il n’existe « aucune dispute entre le Hezbollah et le mouvement Amal ». « Nous avons eu des divergences d’opinions, mais elles ont été résolues », a-t-il dit.
Face aux critiques qui déferlent depuis quelque temps sur les réseaux sociaux et que le tandem chiite n’arrive vraisemblablement plus à juguler, Hassan Nasrallah a invité les internautes à ne pas réprimer leurs critiques, à condition, a-t-il dit, d’emprunter un « langage différent », et de préférer les remarques « constructives et objectives aux insultes ».

« Un simple tweet est susceptible d’embraser le pays », a-t-il dit, soulignant qu’Amal et le Hezbollah ont pris une décision « définitive et historique » de ne pas s’enliser dans un conflit.
Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs affirmé la suprématie de « la résistance », qu’il considère désormais « bien plus puissante que l’armée israélienne ». « Avec ses armes, ses capacités et son expertise, elle est aujourd’hui plus forte que jamais à cause notamment du cumul des expériences militaires », a-t-il précisé.
Concernant la situation en Syrie et le rôle d’Israël dans le conflit syrien, le leader chiite a estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mène « une campagne de mendicité pour faire sortir l’Iran et le Hezbollah de Syrie ».
 « Aujourd’hui, nous sommes confiants que le régime syrien sortira gagnant de la guerre et que la victoire ne tardera plus, c’est une question de jours, de semaines ou de mois », a-t-il affirmé, soulignant que « même le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a déclaré que l’armée syrienne allait devenir encore plus forte qu’elle ne l’avait jamais été ».
Hassan Nasrallah a enfin démenti les informations faisant état d’un retrait prochain des combattants du Hezbollah de Syrie, soulignant que ces rumeurs relèvent d’une « aberration ».


Source L'Orient le Jour
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