Cinq jours après les attentats, les forces de l'ordre ont lancé un assaut contre des suspects dans le nord de Paris. Le commanditaire est visé. Cinq jours après les terribles attentats qui ont frappé Paris en plein coeur, la traque se poursuit ce mercredi 18 novembre. Un assaut policier a débuté vers 4 heures du matin à Saint-Denis, dans le nord de la capitale parisienne, et était sur le point de s'achever vers 8 h 15...
Tous les quartiers des environs de la basilique Saint-Denis ont été bouclés, la préfecture conseillant aux habitants de rester chez eux. On ne connaît pas encore les identités des personnes traquées. D'après plusieurs sources, ça pourrait être le commanditaire présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, et non Salah Abdeslam, le huitième terroriste et l'homme le plus recherché d'Europe, ou le neuvième terroriste qui aurait participé au commando des fusillades des terrasses de café dans les 10e et 11e arrondissements de Paris le vendredi 13 novembre.
Les enquêteurs disposent désormais d'une vidéo accréditant l'existence d'un autre assaillant dans leur commando qui circulait à bord d'une Seat noire. Les trois équipes coordonnées de djihadistes ont fait 129 morts (dont 117 ont été identifiés) et 352 blessés (221 encore hospitalisés, dont 57 en réanimation).
En Belgique, où le niveau d'alerte a été relevé, un autre frère Abdeslam, Mohamed, a conseillé à Salah de "se rendre". Autre djihadiste, français cette fois, qui intéresse les enquêteurs : Fabien Clain, 35 ans, vieux routier toulousain des filières radicales, qui a revendiqué au nom de l'EI dans un enregistrement les attaques parisiennes.
Sur le plan politique, alors que l'ambiance est de moins en moins à l'union nationale malgré un relatif consensus autour de la réponse sécuritaire portée par François Hollande, le gouvernement présente ses premières mesures d'exception contre le terrorisme décidées après le carnage sans précédent. Le conseil des ministres doit ainsi examiner mercredi le projet de loi sur la prolongation de l'état d'urgence pour trois mois, qui doit être voté jeudi par l'Assemblée nationale et vendredi par le Sénat. Un état d'urgence jusqu'alors confiné à la métropole, qui sera étendu à l'outre-mer. Le président russe, qui s'est déjà entretenu au téléphone mardi avec son homologue français, a ordonné à sa marine de "coopérer" avec la France.
8 h 20 - L'opération toujours en cours
Contrairement à ce qui a été indiqué un peu plus tôt dans la matinée, l'opération, située à 800 mètres du Stade de France et à 300 mètres de la basilique Saint-Denis, serait "toujours en cours". La police nationale l'a confirmé sur Twitter.
8 h 15 - Le gouvernement mobilisé
Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve viennent de rejoindre l'Élysée.
8 h 9 - Des perquisitions en Ariège et à Toulouse
D'après l'AFP, des perquisitions ont eu lieu en Ariège, au quartier du Mirail et à Montréjeau, à une centaine de kilomètres de Toulouse. Si elles ne sont pas directement liées à l'enquête sur les attentats de Paris, ces perquisitions visaient les milieux islamistes. Pour rappel, en Ariège, une filière dite d'Artigat s'est structurée autour d'un "gourou" surnommé l'"Émir blanc", de son vrai nom Olivier Corel.
8 h 4 - Des précisions sur l'assaut
Au cours d'un assaut, une femme s'est fait exploser avec une ceinture d'explosifs. C'est une première en France. D'après Europe 1, elle aurait d'abord tiré à la kalachnikov sur les policiers du Raid avant de se donner la mort. Un suspect serait toujours retranché.
7 h 53
D'après la ministre de la Justice Christiane Taubira, interrogée sur Europe 1, l'opération est en train de se terminer.
07 h 38
D'après plusieurs sources, trois policiers du Raid auraient été légèrement blessés. Une femme munie d'une ceinture d'explosifs aurait été tuée, ainsi qu'un deuxième suspect. Un autre serait encore retranché.
7 h 32 - Un nouvel assaut
De nouvelles détonations, fortes, se sont fait entendre autour de cet appartement situé à 800 mètres du Stade de France. L'armée a également été déployée afin de sécuriser l'intervention policière : deux compagnies d'une centaine d'hommes viennent d'arriver sur zone.
7 h 28 - Saint-Denis : écoles et collèges fermés
La préfecture de Seine-Saint-Denis a indiqué que les écoles et les collèges de Saint-Denis seront fermés toute la journée. Des consignes de sécurité encouragent les riverains à rester chez eux. Ceux qui travaillent dans la ville sont également invités à rester chez eux.
7 h 7 - Qui est Abdelhamid Abaasoud ?
Le djihadiste belge est la cible de l'assaut à Saint-Denis. Il a rejoint les rangs de l'État islamique en 2013 et est cité dans au moins quatre projets d'attentat depuis le début de l'année, dont les tentatives avortées dans le Thalys et à l'église de Villejuif. Il aurait également été en contact avec Mehdi Nemmouche, auteur de la tuerie du Musée juif de Belgique. Son visage a été dévoilé au cours d'une vidéo où on le voit en Syrie en train de tirer des corps sans vie alors qu'il est hilare au volant d'un 4x4. Pour rappel, il avait rejoint l'EI avec son petit frère de 13 ans, décédé depuis.
6 h 45 - Le commanditaire des attentats visé
Selon plusieurs sources, dont BFM TV, l'une des personnes retranchées dans un appartement de Saint-Denis serait le commanditaire présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud. C'est la première fois que l'on évoque la possibilité que ce djihadiste belge de 28 ans soit en France et non en Syrie. Il aurait également été le superviseur des attentats avortés du Thalys et de l'église de Villejuif. A noter que trois personnes auraient déjà été arrêtés.
04 h 00 - Deux vols d'Air France déroutés
Après leur décollage depuis les États-Unis, deux avions de la compagnie française ont été déroutés. "Les avions ont fait l'objet de menaces anonymes après leurs décollages respectifs", a expliqué Air France dans un communiqué. Les deux avions - le vol 65 au départ de Los Angeles et le vol 55 depuis Washington-Dulles - ont atterri sans problème. Une enquête est en cours pour identifier la "source de l'appel téléphonique".
6 h 33 - Deux hommes auraient été tués
D'après des informations du "Monde" citant une source policière, deux hommes auraient été tués dans l'assaut.
6 h 28 - Les premières images de la fusillade
D'après des témoins présents sur place, deux à trois hommes seraient retranchés dans un appartement. Un hélicoptère survole et éclaire les toits des immeubles. Interviewé sur RMC, l'adjoint au maire de Saint-Denis Stéphane Peu encourage la population à "rester chez elle". "Nous accueillons en mairie les riverains traumatisés par l'opération du Raid", a-t-il ajouté.
6 h 25 - Précisions sur la fusillade
La fusillade a eu lieu près de la rue piétonne de la République à Saint-Denis. Il y aurait des blessés du côté de la police et des suspects retranchés dans un immeuble.
6 h 8 - Fusillade à Saint-Denis, le neuvième terroriste ciblé
Une fusillade a éclaté vers 4 h 20 du matin, à Saint-Denis, au nord de Paris, ce mercredi 18 novembre. Trois suspects auraient trouvé la mort et des policiers seraient blessés. Les forces de l'ordre traquaient depuis quelques heures un neuvième terroriste qui aurait participé aux fusillades des terrasses de café le vendredi 13 novembre au soir. Plus d'informations dans quelques minutes à suivre.
Source Le Point