lundi 27 juillet 2015

Trick Art : entre peinture 3D et illusion d’optique interactive

 


La nouvelle tendance de l’art interactif arrive en Israël, avec l’exposition Trick Art. Jusqu’à la fin du mois d’août, le Parc des expositions de Tel Aviv invite le public à vivre une expérience allant au-delà de la simple contemplation d’œuvres d’art. Le temps d’une visite, les petits comme les grands peuvent prendre une part active aux peintures 3D de Moti Shemesh et son équipe...



Une exposition qui invite le public à interagir avec les œuvres d’art

Inspirée par l’art de rue qui se développe de plus en plus ces dernières années sur l’ensemble du globe, Trick Art invite le public à s’immerger dans un monde imaginaire et à faire partie des œuvres d’art exposées.
L’exposition consiste en trente fresques 3D qui semblent sortir des murs et donnent ainsi aux visiteurs l’illusion de tableaux vivants, les invitant à entrer littéralement dans l’image pour prendre part à la scène représentée.
Pour l’occasion, le nouveau pavillon 2 du Parc des expositions de Tel Aviv a consacré trois grands espaces aux œuvres du peintre Moti Shemesh. « Les peintures présentent une réalité alternative dans laquelle le visiteur peut se plonger quelques instants : chacun peut devenir un agent secret qui lutte sur le toit d’un train, un astronaute perdu dans l’espace, un aventurier qui fuit un dragon, etc.


Nous avons créé une infinité de scènes où chacun peut exprimer son imagination », explique Moti Shemesh à Israpresse. « À la différence des autres expositions, ici notre fil directeur est de faire du visiteur le héros de l’œuvre d’art elle-même », souligne l’artiste.
« Cette exposition traduit une approche novatrice. En général, nous sommes habitués aux expositions que l’on se contente de regarder. Ici, les spectateurs font partie de l’œuvre. Ils ont quelque chose à montrer. Nous vivons dans une réalité où les gens aiment prendre des photos et partager leur vie sur les réseaux.
Ce n’est pas par hasard que les programmes de télé-réalité réussissent aussi bien à la télévision. Notre exposition donne une réponse à ce besoin et à cette capacité qu’a le public de diffuser ses expériences et de les partager avec autrui », explique Motti Shemesh.

Un défi artistique relevé de main de maître par une équipe israélienne

Créer un monde imaginaire sur des murs présente en soi un défi, relevé en trois mois seulement par le peintre qui s’est adjoint d’anciens élèves de son école de peinture, dont l’un s’est déjà imposé dans le domaine de l’art de rue. « Dans le monde, les artistes prennent en général de 7 à 12 mois pour préparer ce genre d’expositions », souligne le peintre, satisfait du travail de son équipe.
L’espace des fresques comprend des tableaux dont le plus petit mesure 3 x 3 m et quatre installations immenses – Contes, espaces, action et jungle – de 8 m à 18 mètres de long, pour la plus grande.
« Nous devions trouver des idées pour créer suffisamment de points d’intérêt invitant les visiteurs à se prendre en photos, puisque c’est un aspect central de l’exposition », raconte le peintre. Et en effet, 50 points photo permettent aux photographes amateurs de donner libre cours à leur créativité.
Deux installations spéciales complètent les fresques du premier espace. Dans la maison « Petit/Grand », les adultes reprennent une taille d’enfants et les plus petits peuvent dépasser leurs aînés le temps d’une photographie. Le troisième espace abrite un bâtiment de trois étages où même les personnes qui ont le vertige peuvent grimper.
« La façade du bâtiment qui se trouve sur le sol est surplombée par un immense miroir incliné à 45o. Le spectateur a ainsi l’impression de voir les gens grimper sur le mur », précise l’artiste.
L’exposition a attiré 10 000 personnes dès sa première semaine, souligne Motti Shemesh.

Yaël Ancri

Source Tribune Juive