dimanche 19 mai 2013

Vladimir Putin donne son feu vert aux attaques contre Israël



La visite éclair de Benjamin Netanyahou à Sotchi, mardi, avait pour but un long entretien de trois heures avec Vladimir Putin, un entretien entièrement dédié à la situation en Syrie et aux livraisons de missiles russes antiaériens très sophistiqués, qui peuvent considérablement atténuer la supériorité aérienne israélienne.
Putin a mis en garde le Premier ministre israélien : si Israël poursuivait ses offensives sur la Syrie, ou entrait en guerre, l'état hébreu se retrouverait face à la Russie – et pas seulement face aux missiles russes S-300.
Les arguments de Benjamin Netanyahou et du chef du renseignement militaire qui l'accompagnait, Aviv Kochavi, n'ont rencontré que des oreilles totalement sourdes.

Le chef de l'état russe était d'ailleurs particulièrement furieux par l'annonce de l'arrivée dans le port d'Eilat, de l'USS Kearsarge, un navire de guerre transportant 1800 marines et des hélicoptères Osprey – un type d'hélicoptères que le secrétaire d'état à la Défense, Chuck Hagel, s'est engagé à fournir à Israël.
Pour Putin, il s'agit d'un acte de "mauvaise foi" des américains et de leurs alliés israéliens, même si américains et russes déclarent vouloir coopérer pour imposer une conférence internationale sur la Syrie.
Mais selon Putin, en même temps que les américains déclarent vouloir coopérer avec la Russie, ils déploient des troupes, s'est plaint le leader russe...qui a lui même envoyé une flotte de guerre croiser au large de la Syrie pour "défendre les intérêts vitaux de la russie".

De leur côté, les responsables israéliens ont renouvelé leur engagement d'attaquer tout transfert d'armes syriennes vers le Hezbollah, menaçant même d'intensifier leurs attaques sur les troupes gouvernementales, quitte à favoriser le renversement de Bashar Al Assad si celui-ci ripostait à une attaque israélienne.
Putin s'est montré particulièrement sceptique quant à ces hypothèses.

Aucun des deux leaders n'a vraiment abattu ses cartes, mais Ple chef de l'état russe est aujourd'hui plus confiant dans ses capacités à maintenir Assad en poste, qu'aux capacités d'Israël à le faire tomber.
La délégation israélienne est rentrée avec uns mauvaise impression : celle que Putin a donné, de facto, son feu vert à Assad pour faire du Golan syrien et du sud de la Syrie, un "front de la résistance" contre Israël, c'est-à-dire le point de départ d'une guerre d'usure contre le nord d'Israël, grâce aux armes de haute technologie qui seront livrées au Hezbollah.
Le dictateur syrien est par ailleurs encouragé dans cette voie par Téhéran, et le Hezbollah.

Ahmed Jibril, le terroriste qui dirige l'organisation palestinienne satellite de la Syrie, le Front Populaire de Libération de la Palestine – Commandement général (FPLP-Commandement général) a déjà offert ses services, même si, vieillissant, son organisation est aujourd'hui groupusculaire.
Mais c'es probablement les troupes de Jibril qui ont tiré au mortier sur le Mont Hermon, depuis des positions militaires syriennes.
Les autorités militaires israéliennes ont confirmé qu'il ne s'agissait pas d'un tir "perdu" entre rebelles syriens et armée syrienne, mais que le Hermon a été délibérément visé.

A Jérusalem, ces tirs apparaissent comme le résultat direct de l'entretien entre Netanyahou et Putin, un avertissement et une confirmation : Assad a compris qu'il serait soutenu par Moscou si il ouvrait un nouveau front avec Israël – ce qui représente pour lui une occasion inespérée d'un regain de faveur, une stratégie de diversion probablement parfaitement réfléchie.
La réponse israélienne ne s'est pas fait attendre : si Assad a une velléité d'attaque ou de riposte contre Israël, il sera renversé.
Avec un retour quasi immédiat : mercredi matin, un groupe palestinien, "les martyrs des brigades Abel Kader Al Husseini"( du nom d'un responsable palestinien qui a combattu Israël durant la guerre d'Indépendance en 1948) revendiquaient la responsabilité de tirs de roquettes sur une position de l'armée israélienne sur les hauteurs du Golan.

Les groupes terroristes palestiniens ont l'habitude de s'inventer de nouveaux noms pour se mettre à l'abri de représailles; mais nul doute qu'il s'agit d'un groupe affilié au pouvoir de Damas.
Les jours ou les semaines à venir diront si le temps est venu – ou pas – d'une confrontation entre Israël et l'axe Syrie – Hezbollah – Iran.
Jeudi, la Russie annonçait officiellement qu'elle livrerait des missiles S-300 à la Syrie.


Source Israel Infos