vendredi 3 mai 2013

Israël va t-il devenir un refuge fiscal pour les Israéliens expatriés ?



À en croire le nombre de milliardaires israéliens, expatriés à l’étranger depuis des années et qui reviennent s’installer en Israël pour bénéficier de déductions fiscales, on serait tenté de répondre par la positive.
Il y a quelques années, les hommes d’affaires israéliens préféraient transférer leurs activités dans une capitale européenne ou américaine pour ne pas être écrasés par la pression fiscale israélienne.

Le plus célèbre d’entre eux est Lev Levaïev qui s’est expatrié volontairement à Londres pour échapper au fisc israélien.
Des déductions fiscales exorbitantes…
Pour favoriser le retour des Israéliens expatriés à l’étranger, le gouvernement israélien leur a toujours accordé des avantages financiers. Mais la Knesset a voté il y a de cela quelques années des déductions fiscales exorbitantes dans le cadre d’un nouveau train de mesures visant à encourager l’alya et intitulé : « On rentre à la maison pour l’anniversaire d’Israël ».

Dorénavant, un Israélien installé à l’étranger depuis au moins 5 ans bénéficie, à son retour en Israël, du statut de tochav’ hozer ou « résident qui revient ». Ce statut lui permet d’être exonéré d’impôt en Israël pendant 10 ans sur tous ses revenus produits à l’étranger : intérêts, dividendes, loyers, etc. Sans compter qu’un Israélien de retour est aussi dispensé de déclarer ses revenus au fisc israélien pendant 10 ans. Voilà de quoi tenter les Israéliens qui ont fait fortune à l’étranger et qui cherchent logiquement à payer moins d’impôts.
Quel avantage peut tirer l’économie israélienne en accordant des déductions fiscales si généreuses ? À priori, les caisses de l’État supportent un manque-à-gagner considérable en exonérant d’impôt les contribuables les plus riches. Mais les fonctionnaires du Trésor sont persuadés qu’en faisant leur alya, les oligarches juifs de la Diaspora vont aussi investir en Israël : le rapatriement des capitaux de l’étranger, même exonérés d’impôt, devrait contribuer à la croissance de l’économie israélienne. Le fisc a calculé que non seulement le pays ne perd pas d’argent mais que l’exonération fiscale permettra, indirectement, de faire rentrer jusqu’à 5 milliards de shekels (1 milliard d’euros) dans les caisses de l’État.

Source Israel Valley