mardi 5 juin 2018

Quand Philippe Augier, maire de Deauville, soutient un roman antisioniste… écrit par sa fille !

 
 
Pour Justine Augier, fille du maire de Deauville, « écrivaine » à ses heures et bourrée de certitudes, pas de doute : il n’y a aucune différence entre l’apartheid en Afrique du Sud et la situation en Israël. Elle l’a écrit dans son « livre », Jérusalem, publié en 2013 chez Actes Sud......Détails.......

 
Morceaux choisis : « Voici donc E., la juive qui a grandi en Afrique du Sud et qui ne parvient pas à comprendre que l'apartheid au sein duquel elle vécut… est sensiblement le même en Israël avec ce morcellement de la société : ashkénazes contre sabras, juifs contre musulmans, Palestiniens contre Israéliens... ».
Cette épouse de haut fonctionnaire avait reçu la bénédiction de son père sur sa page Facebook  Philippe Augier : « quelle grande fierté pour moi ce troisième livre de Justine ! Son portrait de Jérusalem après y avoir passé 5 ans, est superbement dessiné à travers de vraies personnes », et permet de progresser dans la compréhension de ce si difficile sujet qu’est le partage de Jérusalem ». Preuve qu’il souscrit totalement à la vision antisioniste de sa fille. On peut se demander dans quel environnement cette personne a grandi…
Y penser quand on va passer un week-end à Deauville ou qu’on croise le maire de Deauville…
FrançoisXavier, lauréat de l'Académie française, en rajoute une couche avec cette « note de lecture » qui montre les positions politiques de Justine Augier autant que les siennes : les juifs n’ont rien à faire en Terre Sainte.
« Justine Augier en portraitiste de Jérusalem, la ville éternelle
Pomme de discorde alors qu'elle devrait être le centre du monde, al-Qods/Jérusalem, est sans conteste la plus belle ville du monde, enfin, était, car la gangrène lépreuse des annexions et autres colonies, plus ou moins officielles, ravage son architecture tout autant que son âme.
Désormais, ce sont plus de 50.000 habitants qui sont venus se greffer sur les terres confisquées après 1967, rendant de facto l'idée d'un État palestinien irréalisable.
Alors que le bon sens, cette utopie romantique, conseillait de faire de Jérusalem une sorte de ville-État, capitale commune à deux pays mais surtout sanctuaire. Centre du monde, oui, car trois fois Sainte, cette ville est universelle, ce que l'on oublie un peu trop vite.
La guerre israélo-palestinienne est désormais perçue comme une lutte juifs contre musulmans, or, n'en déplaise aux grincheux, et le président Arafat l'avait maintes fois rappelé, la ville abrite en son sein des juifs, des musulmans... et des chrétiens!
La Palestine a toujours été la terre des trois religions, et donc de leurs ouailles. Il y eut d'ailleurs des juifs membres de l'OLP, carpalestiniens avant tout, ce qui démontre bien que ce conflit-là est aussi, comme tous les autres, d'abord basé sur une question politique et nationale.
La religion n'étant que la fumée qui cache le feu dévastateur de la manipulation des esprits à des fins mercantiles...
Justine Augier vécut cinq années à Jérusalem, épouse d'un fonctionnaire international et donc encline à pouvoir prendre le temps d'apprendre le langage de la ville et les codes de ses quartiers.
Elle se laissa apprivoiser par les différentes cultures, les traditions, l'Histoire... et s'amusa à se perdre dans les venelles de la vieille ville, comme on le fait à Venise.
Alors le jeu des rencontres se dessina au gré des conversations d'un instant, dans l'escalier, à l'école, dans le bus, au marché...
Cadavres exquis d'une réalité multiple, les récits entremêlés des différents protagonistes font la force de ce livre qui réside bien dans sa construction : donner la parole, écouter, ponctuer de quelques détails techniques pour permettre une meilleure compréhension, et surtout s'interdire tout jugementdéfinitif; même si parfois, l'on sent bien que la phrase est retenue comme si Justine Augier voulait s'éviter un faux-pas...
Voici donc E., la juive qui a grandi en Afrique du Sud et qui ne parvient pas à comprendre que l'apartheid au sein duquel elle vécut (haine des Boers pour les Anglais, des Métisses pour les Noirs, des Noirs pour les Boers) est sensiblement le même en Israël avec ce morcellement de la société : ashkénazes contre sabras, juifs contre musulmans, Palestiniens contre Israéliens...
Pourtant elle est consciente du caractère bancal de la situation: selon E.,pour être juif il faut parler yiddish, chanter yiddish, lire yiddish... or cette langue fut interdite et bannie par les autorités sionistes en faveur de l'hébreu (la langue de la religion prônée par une doctrine qui se veut laïque et qui aime tant brouiller les codes).
Une manière surtout selon l'auteure, de nier la culture et la tradition de l'errance qu'elle incarne afin d'asseoirl'idée d'un foyer national juif.
De là découle, toujours selon elle, aussi une haine viscérale entre juifs: les uns ne comprenant pas comment les autres ont pu se laisser massacrer sans réagir.
E. ne comprend pas plus pourquoi, depuis 1973, on continue à "sacrifier" les enfants d'Israël, et leur sens moral, "au nom de quoi ?".
Ce à quoi nombre de sociologues israéliens ont répondu : ce qui maintient la cohésion de la société civile est l'effort de guerre, la situation permanente de crise, seule la peur cimente le groupe, sinon il volerait en éclats...
E. ne doit certainement pas connaître le sort des Juifs de Slovaquie, et n'a certainement pas lu Du fond de l'abîme, du rabbin Michal Von Weismandel, livre qui est un terrible acte d'accusation contre la passivité criminelle et cynique de la direction sioniste en Palestine qui refusait de mobiliser l'opinion publique pour tenter de convaincre les Alliés de bombarder, par exemple, les voies ferrées menant à Auschwitz.
"Il ne faut jamais oublier que les Alliés vaincront et qu'ils rediviseront le monde, c'est pourquoi il faut tout faire pour que la Palestine devienne Israël", écrivit le dirigeant sioniste Nathan Schwalb.
Il ajouta : "Les Alliés versent leur sang, et si nous n'avons pas nous aussi notre lot de martyrs de quel droit pourrons-nous nous asseoir à leur table ? Ce n'est qu'avec le sang que nous hériterons de notre pays." (Cité dans S. B. Beit-Zwi, Post-Ugandian Zionism in the Crucible of the Holocaust, Tel-Aviv, Bronfman Publishers, 1977, p.346). Les descendants des victimes de la Shoah apprécieront...
"Nous serons un peuple lorsque le Palestinien ne se souviendra de son drapeau que sur les stades, dans les concours de beauté et lors des commémorations de la Nakba." Mahmoud Darwich
N., le religieux juif de "gauche", prend un malin plaisir à contrer les exégètes en les mettant devant leurs contradictions : pour lui "aider quelqu'un, quelles que soient les circonstances, est le principe le plus pur du judaïsme, et la Halakha [lui] donne des voies pour y parvenir. Du coup, faire du mal à quelqu'un ne peut pas venir du judaïsme." Alors comment les colons peuvent-ils justifier par le Livre le droit de tuer des goyim ?
 Il rappelle combien les survivants de la Shoah ont été maltraités par les Israéliens "de souche", les sabras car pour eux "ça n'existait pas cette histoire où on veut te tuer et où tu ne te bats pas."
Et de rappeler que le seul fait d'armes des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale est la révolte du ghetto de Varsovie...
Se battre ou se renier (Léon Uris) mais sortir de cette optique binaire : Juif gentil, Arabe méchant.
Car "les gens ne comprennent pas qu'il y avait un peuple avec une culture, une langue, une religion. Ils doivent comprendre que leur existence est un fait à accepter, ils doivent comprendre aussi que ce n'est pas une mauvaise chose,qu'Israël est là, dans le monde arabe, qu'on ne peut pas lui tourner le dos,qu'il faut arrêter avec cette envie d'effacer l'Arabe autour de nous et l'Arabe en nous, parce que beaucoup de Juifs ici sont des arabes, et eux aussi sonttenus à l'écart des sphères les plus visibles."
S. la palestinienne rit souvent, mais rit jaune, enrage de voir les siens assujettis à cette dépendance perpétuelle, acceptant cette corruption omniprésente, commençant même à renier leur propre langue. Certains magasins, à Ramallah, vendent des produits étiquetés uniquement en anglais et en hébreu, exit l'arabe.
Les Palestiniens doivent donc, dans leur propre pays, pratiquer lalangue de l'occupant, uniquement dans le but de pouvoir faire leurs courses... La perversion des outils mis en place pour détruire à petit feu la culture palestinienne est sans limite (on passera sous silence la destruction systématique des archives de l'état-civil et du cadastre à chaque incursion d'un commando israélien en terre palestinienne)...
 Mais S. est lucide et elle applaudit la tactique israélienne: "ils ont un plan, ils l'ont exécuté, sans aucune considération humaine, et ça marche. Ils sont détestés par une grande majorité du monde mais ils s'en sortent.

Et [les Palestiniens] ont fait tant d'erreurs, Oslo a été une erreur, [...] on est devenu un marchepied pour qu'Israël puisse grandir, encore et encore pendant qu'on gaspillait l'argent.
On a accepté le morcellement en trois zones, lescolonies, les barrages, les bouclages, tout, et pour quoi? Pour un État de façade, [...] beaucoup d'argent à gaspiller et le contrôle sur rien."
"C'est un énorme serpent de métal. Il nous encercle et avale les petits murs qui séparent nos chambres à coucher, salle de bains, cuisine et salon. Un serpent qui ondule pour ne pas ressembler à nos regards droit devant.
Un serpent qui brandit son cauchemar et déroule ses vertèbres de ciment armé d'acier souple... qui l'aident à progresser vers ce qui nous reste d'horizons et de bacs de menthe.
Un serpent qui tente de pondre entre notre inspiration et notre expiration pour que nous disions enfin : Nous sommes, tant nous étouffons, nous sommes les étrangers. » Mahmoud Darwich
Et si la solution était dans le silence des armes ? Faire taire la guerre pour que les Palestiniens puissent enfin dire qui ils sont réellement. Gageons qu'il y aura toujours un manipulateur pour activer une déflagration qui anéantira derechef l'espoir...
Car la solution est dans l'abandon du projet sioniste qui a cru que la rédemption de l'existence juive ne serait possible qu'en rompant avec son passé juif et en tournant le dos à l'environnement arabe.
Au contraire, insiste Michel Warschawski (Sur la frontière, Stock, 2002 - Prix RFI Témoin du monde 2002) ce n'est qu'en retrouvant ses racines juives et en s'ouvrant à la dimension arabe de son identité et de son environnement que la société israélienne pourra enfin construire sa vie dans la normalité et projeter l'avenir de ses enfants avec sérénité.
Ip'ha mistarba, Il faut tout reprendre dans l'autre sens, lit-on dans le Talmud.
Ip'ha mistarba, dira la talmudiste du XXIe siècle.


Source HuffingtonPost et Koide9enisrael
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