Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, qui effectue une visite de deux jours en Égypte, a déclaré que sa positon sur les armes du Hezbollah n'avait pas changé. "Notre position sur les armes du Hezbollah reste inchangée. Nous refusons la présence d'armes en dehors des institutions", a déclaré M. Hariri dans une interview parue mardi sur le site du quotidien égyptien Al-Ahram, critiquant "l'intervention militaire" du parti chiite en Syrie et son "refus de régler la question des armes".....Détails.......
Les propos de M. Hariri interviennent près d'un mois après ceux tenus sur le même sujet, mais dans le sens contraire, par le président de la République, qui était également interrogé par un média égyptien.
M. Aoun avait alors déclaré que "du moment qu'Israël occupe toujours le territoire libanais et continue à avoir des visées sur ses ressources naturelles, et tant que l'armée ne détient pas la force nécessaire pour faire face à Israël, nous sentons que les armes du Hezbollah sont nécessaires".
Ces propos avaient été critiqués par plusieurs responsables politiques libanais
Le Liban officiel affirme vouloir se distancier des conflits régionaux, notamment la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.
Dans son discours d'investiture en octobre dernier, le président Aoun avait clairement proclamé la distanciation du Liban des crises régionales et insisté sur le rôle d'avant-garde de l'armée libanaise pour défendre le territoire.
En dépit du désaccord, "ce qui nous réunit aujourd'hui au sein du gouvernement d'union, c'est le refus de toute sédition communautaire entre sunnites et chiites, et la nécessité de trouver des solutions sur les dossiers qui préoccupent les Libanais, notamment dans le but d'améliorer leur niveau de vie", a néanmoins ajouté M. Hariri.
Dans cet entretien, le chef du gouvernement a évoqué plusieurs dossiers locaux dont les élections législatives.
"Nous n'épargnons aucun effort pour parvenir à un accord sur une nouvelle loi électorale, a indiqué M. Hariri.
Plusieurs réunions ont été organisées à cette fin entre les différentes formations du pays, mais les divergences politiques et le nombre élevé de textes proposés ont retardé l'adoption d'une nouvelle loi".
Et de poursuivre : "Je ne suis pas pessimiste car il y a plusieurs solutions à ce problème", affirmant qu'il n'y aura pas de prorogation du mandat du Parlement.
La loi actuelle dite de 1960 prévoit un mode de scrutin majoritaire plurinominal, officiellement critiqué par tous les pôles politiques.
Mais ceux-ci n'ont toujours pas réussi à s'accorder sur un nouveau texte. La proportionnelle intégrale et le scrutin mixte alliant majoritaire et proportionnelle sont actuellement discutés.
Le Premier ministre a également évoqué la relation du Liban avec les pays du Golfe, les réfugiés palestiniens et syriens, la coalition du 14 Mars ainsi que les relations entre le Liban et l'Egypte.
Source L'Orient le Jour
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