Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, a déclaré vendredi que tout accord en Syrie doit inclure l'éviction du régime d'Assad et de ses partisans iraniens, une position qui pourrait mener à des tensions avec le président élu Donald Trump, a révélé dimanche le Jewish Telegraph Agency...
"Deux conditions préalables sont cruciales pour tout accord sur la Syrie: Assad hors de Syrie, les Iraniens hors de Syrie", a insisté Liberman au cours du forum annuel "Saban", une réunion entre des dirigeants israéliens et américains organisée par le Think tank Brookings.
Cette annonce intervient après que Trump a affirmé jeudi, lors de son premier grand rassemblement post-électoral, qu’il ne chercherait pas à renverser de régime actuellement en place.
Pars ailleurs Trump a affirmé à plusieurs reprises qu'il souhaitait renforcer la coopération avec la Russie dans la lutte contre le groupe terroriste État islamique (EI) en Syrie. La Russie et l’Iran, tous deux alliées d’Assad n'accepteront pas son éviction du pouvoir.
Pour Liberman, la sortie d'Assad et de ses alliés iraniens du territoire syrien est une étape nécessaire en partie à cause du carnage humanitaire mené par son régime pendant la guerre civile. Le bilan fait état aujourd’hui de 500.000 morts et 8 millions de personnes déplacées.
"Nous devons remettre Assad à sa place, nous devons remettre l'Iran à sa place", a-t-il dit.
De plus, Israël craint de voir sa plus grande menace, l’Iran, arriver à sa porte via le territoire syrien.
Liberman a toutefois formulé le souhait de voir le prochain gouvernement américain s’impliquer davantage dans les conflits du Moyen-Orient. Une position qui reflète le bilan très négatif de l’État hébreu face à l’administration du président sortant Barack Obama, retissant à l’idée de s’investir d’avantage dans la région.
"Il est impossible de trouver une solution sans une forte participation américaine dans ce processus", a-t-il dit.
"Si vous voulez vraiment contrôler ce phénomène" du terrorisme islamiste, "cela doit commencer au Moyen-Orient", a souligné Liberman.
Lors de sa déclaration, Liberman a également tenu à soutenir la position de Trump au sujet du nucléaire iranien. Réaffirmant que l’objectif n’était pas de mener à l’échec cet accord, mais d’imposer plus de sanctions à Téhéran.
"Il est crucial d’avancer avec plus de sanctions" pour faire face à la belligérance iranienne continue dans la région, a-t-il dit.
Le ministre israélien a refusé de se prononcer sur l'engagement de Trump de déplacer l'ambassade israélienne des États-Unis à Jérusalem.
"Chaque élection, nous voyons la promesse de déplacer" l'ambassade de Jérusalem, ce qui permettrait effectivement de reconnaître cette ville comme capitale d'Israël.
"Nous allons attendre et nous allons voir", a-t-il conclu.
Source I24News
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