La cour suprême a assoupli lundi les peines de sept jeunes arabes accusés de trois incidents différents lors desquels ils ont jeté des pierres sur des véhicules conduits par des juifs. Dans l'une des attaques, une victime a été blessée et a dû subir un traitement médical...
La décision des juges a été confirmée en dépit de la loi votée il y a environ un an, à l'initiative de la ministre de la justice Ayelet Shaked (Bayit Yéhoudi), qui visait à intensifier les punitions pour jets de pierres, décrétant qu'un lanceur de pierres pourrait être puni de jusqu'à dix ans de prison sans qu'il soit nécessaire de prouver qu'il avait l'intention de blesser.
Dans un premier temps, les peines pour les jeunes allaient de un à trois ans, mais après avoir fait appel, elles ont été réduites de deux à neuf mois, avec une indemnisation obligatoire de 8 500 shekels (environ 2000 euros).
Selon l'acte d’accusation, les incidents de lancer de pierres ont eu lieu il y a environ un an. Les jeunes ont lancé des pierres sur des passants juifs sur la route 20, qui relie Pisgat Zeev et la route 443 à Jérusalem. Dans un autre incident, ils ont blessé un homme 'haredi qui s'était arrêté sur le bas de la route pour réparer sa voiture.
Les arabes ont interjeté appel de la sentence prononcé contre eux dans la cour de district. Le juge Uri Shoham a accepté leur appel, jugeant que les punitions étaient sévères pour les mineurs, alors que c'était la première infraction pour la plupart d'entre eux.
"Nous considérons les actions des appelants avec la plus grande sévérité, surtout que nous ne parlons pas d'événements qui se sont développés spontanément, mais qui ont impliqué une planification sur place, dans le cadre de laquelle les appelants ont élaboré un plan pour blesser des juifs, parce qu'ils étaient juifs," a écrit le juge Shoham.
Les juges Neil Hendel et Tzvi Zilbertal ont également participé à la décision. "Les comportements de ce genre, motivés par des préoccupations idéologiques destinées à perturber la vie quotidienne dans l'état, doivent entrainer une réponse et une dissuasion ferme sous la forme de châtiments. Cependant, on ne peut pas échapper au fait que tous les appelants étaient mineurs, âgés de 13,5 à 17 ans, au moment où les crimes ont été commis," a noté Shoham.
"Cette cour s'est levée plus d'une fois sur le fait que même dans les cas impliquant des crimes commis pour des raisons nationalistes (terrorisme), un juste équilibre doit être maintenu en traitant avec la punition d'un mineur," a expliqué le juge au cours de l'assouplissement des peines.
Source Juif