Comme pour les exercices précédents, Gil Shwed, PDG de Check Point Software Technologies, n’a reçu qu’un salaire minimum et a décidé de renoncer à ses primes. Il a cependant récolté le fruit de son investissement en récoltant pour 2015 environ 35,7 millions de dollars au titre des rémunérations par actions...
En comparaison, le président Amnon Bar-Lev a bénéficié un d’un salaire annuel de 470 000 dollars et le vice-président “Produits” Dr. Dorit Dor en a reçu 375 000. Les salaires atteignent 453 000 et 227 000 dollars pour Ted Payne et Miryam Steinitz, respectivement directeur des finances et directrice des ressources humaines pour Check Point.
Les principaux actionnaires de la firme de cyber-sécurité sont Gil Shwed, qui en possède 17,5% des actions, suivi par le co-fondateur Marius Nacht avec 12,3%. Il est aussi utile de noter que la capitalisation boursière de la société se chiffre à environ 15 milliards de dollars.
Gil Shwed a fait ses débuts en programmation informatique en 1981, il est alors âgé de 13 ans. À peine deux ans plus tard, le lycéen entame ses études d’informatiques à l’Université hébraïque de Jérusalem.
Au cours de son service militaire, il sera affecté à la prestigieuse Unité 8200, responsable du renseignement électromagnétique et du décryptage de codes au sein de Tsahal.
C’est en 1993 qu’il co-fonde Check Point avec son ancien collège Marius Nacht. Il élabore dans la foulée le pare-feu à états, toujours utilisé dans nos réseaux actuels. Check Point compte aujourd’hui 2200 employés et Gil Shwed s’est construit au fil des ans une réputation de pionnier de la sécurité informatique au niveau international.
Ces dernières années Gil Shwed a reçu de nombreuses formes de reconnaissance. Il est élu entrepreneur de l’année en 2010 en Israël par Ernst & Young. Il figure régulièrement dans le classement Forbes des plus grandes fortunes de ce monde et demeure à ce jour le deuxième homme le plus riche d’Israël (95ème au niveau mondial), sa fortune personnelle étant estimée à 2,2 milliards de dollars en 2015. En 2005, les internautes de Ynet l’ont classé “69ème plus grand israélien de tous les temps” devant Moshe Dayan et Golda Meir (tout de même).
En 2011, alors qu’Israël était, comme de nombreux pays européens, touché par d’importants mouvements sociaux, Gil Shwed avait préconisé une augmentation des impôts sur les entreprises afin de répondre à la protestation sociale. Il avait par la suite déclaré : “Compte-tenu du mouvement social, le gouvernement a pris la bonne décision en augmentant l’impôt sur les sociétés. Même après cette augmentation, Israël est encore une destination attrayante pour les investissements étrangers.
Si les protestations sociales font d’Israël un meilleur endroit pour vivre et rend ses jeunes citoyens plus heureux, et que dans le même temps le pays reste attractif, alors tout va bien !”
Comme le déclamait un article du Monde de septembre 2015, nous vivons dorénavant dans une “ère de la guerre cybernétique”. Il suffit de consulter la certe de Kaspersky en temps réel (au jour près) des attaques informatiques subies par chaque pays pour s’en rendre compte (voir lien ci-dessous). L’économie et la géopolitique internationales pouvant être affectés par ce type de conflits, il ne fait nul doute que Gil Shwed demeurera encore longtemps un personnage incontournable de la société israélienne.
Source Israel Valley