L'agence de presse palestinienne « Ma'an News Agency » a récemment rapporté que le leader du Hamas – Mahmoud al-Zahhar – a condamné la résolution palestinienne que le Président de l'Autorité Palestinienne – Mahmoud Abbas – s'apprête à présenter au Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU)...
Selon le leader du Hamas, cette résolution est « désastreuse » car en aucun cas, le Hamas n'accepterait une recconnaissance de l'État d'Israël selon les lignes de partage de 1967.
Plutôt, selon Mahmoud al-Zahhar, c'est sur la totalité du territoire israélien qu'il faut déclarer l'État de Palestine.
Également, le leader du Hamas a dit qu'il refusait de séparer la ville de Jérusalem en deux et d'en faire la capitale pour les Juifs israéliens et pour les Palestiniens.
Ce refus du Hamas pose ainsi la question de l'intérêt de la démarche de Mahmoud Abbas. Leader dont le mandat est depuis longtemps fini, Mahmoud Abbas représente donc qui et quoi ?
Le Hamas s'oppose à cette résolution et le pouvoir palestinien fonctionnant en l'absence d'un parlement, il est également impossible de savoir ce que les Palestiniens de Judée-Samarie pensent de la démarche de leur président.
Ainsi, si la résolution était votée prochainement, quelle serait son utilité sur le terrain ?
Il est à regretter qu'une fois de plus, ni le pouvoir politique palestinien, ni les chancelleries des grandes puissances œuvrent réellement pour le peuple palestinien.
Que signifie une démarche qui n'est pas soutenue sur le terrain et seulement mis de l'avant par un leader qui détient son poste en toute illégalité ?
Il serait sans doute bien plus judicieux – et certainement périlleux – de demander aux hommes politiques palestiniens de se présenter à des élections et – pourquoi pas ? – d'organiser un référendum populaire sur la meilleure démarche à suivre.
De la sorte, nous saurions ce que désire vraiment le peuple palestinien.
Pour l'instant, rien ne permet de penser que c'est la voie qui sera choisie dans un proche avenir.
Source Mediapart