vendredi 3 octobre 2014

Le déficit d’Israël est tombé à 2,6 % du PIB en août malgré la guerre


Décidément, il est difficile en Israël de faire des prévisions fiables, même à très court terme. Alors que la guerre à Gaza et la baisse de l’activité qui s’en est suivie laissaient prévoir une baisse des recettes fiscales, voilà que le Service israélien des Impôts publie des chiffres inattendus pour le mois d’août...



Recettes fiscales : récupération rapide


Même les experts les plus chevronnés ont été pris de court : les recettes fiscales du mois d’août se sont élevées à 21,3 milliards de shekels, soit 15 % de mieux qu’en août 2013. Les recettes de l’impôt sur le revenu ont augmenté de 19 % alors que la fiscalité indirecte a augmenté de 11 % « seulement ».
Comment expliquer ce sursaut des recettes fiscales en août alors que la guerre à Gaza aurait dû, au contraire, réduire les versements d’impôts de la part des entreprises situées non loin de la zone du conflit ? À Jérusalem, les experts du Trésor expliquent qu’une grande partie de la hausse des recettes fiscales s’explique par le report en août de la date de paiement des impôts qui auraient dû être payés en juillet.


Déficit public : baisse inattendue

En raison de l’opération militaire Roc solide, le fisc israélien a autorisé un report de la date limite du paiement des impôts, aussi bien de la TVA que de l’impôt sur le revenu. Autrement dit, les pertes fiscales enregistrées en juillet (au moment du déclenchement du conflit) ont déjà été récupérées au mois d’août (après le cessez-le-feu).
La récupération fiscale du mois d’août a contribué à une autre surprise d’ampleur : le déficit public est tombé de 2,7 % du PIB en juillet à 2,6 % en août. L’an dernier à la même époque, le déficit public atteignait le taux de 3,3 % du PIB.


« Israël », une valeur sure ?

Ces chiffres renforcent la promesse de Yaïr Lapid, le ministre des Finances, qui refuse catégoriquement toute augmentation des impôts en 2015 pour financer la guerre à Gaza. Désormais, la baisse du déficit donne au gouvernement israélien une bonne marge de manœuvre pour financer les dépenses militaires, même en laissant filer le déficit d’un-demi-point de PIB supplémentaire, voire d’un point entier.
Yaïr Lapid continue à exprimer en public son optimisme vis-à-vis de l’économie israélienne. À l’occasion de l’inauguration officielle de la nouvelle Bourse de Tel-Aviv, il a déclaré cette semaine : « Après 50 jours de combats, il est le temps de revenir à une économie forte et stable, une économie créative et optimiste, qui croît en elle-même » ; et d’ajouter : « Si Israël était une action boursière, je l’achèterais aujourd’hui, avant que l’action ne prenne trop de valeur ».

Source Hamodia