Les unités d'élite du Hezbollah ont subi une cuisante défaite – probablement la plus grave depuis que l'organisation chiite est engagée militairement sur le terrain aux cotés de l'armée gouvernementale syrienne – mais également de lourdes pertes humaines dans une bataille menée contre l'opposition syrienne.
Les combats se sont déroulés pour le contrôle d' al Qusayr, dans la région de Homs, dans le nord de la Syrie.
Parmi les tués, lundi, figurent un commandant de la brigade Al Qods, connu sous le nom d' "Abu Ajib", ainsi que plusieurs de ses lieutenants et des dizaines d'hommes.
L'attaque conjointe des troupes de Bashar Al Assad et du Hezbollah s'est heurtée à une puissante contre attaque menée par les forces de l'opposition syrienne, soutenues par des salafistes sunnistes libanais.
Ces groupes libanais radicaux venaient de recevoir des stocks de roquettes Grad et ont pu prendre la brigade du Hezbollah dans une embuscade appuyée par un feu d'artillerie, lui infligeant de lourdes pertes.
Sur le plan interne, Hassan Nasrallah devra assumer et la défaite, et les pertes humaines, qui passent de plus en plus mal dans les rangs de la milice chiite.
Il devra finir par s'expliquer sur la décision qui l'a amené à augmenter le nombre de membres du Hezbollah engagés sur le terrain dans le soutien à Bashar Al Assad, au-delà des 5000 qui y étaient déjà présents.
Des voix commencent à s'élever contre cette décision dont Nasrallah pourrait finir par payer le prix politique.
D'autant que les organisations salafistes libanaises dopées par ce succès ne manqueront de poursuivre leur avantage au Liban même.
L'armée syrienne essuie revers sur revers et il semble que les forces de l'opposition syrienne aient décidé de concentrer leurs attaques sur les bases de l'armée de l'air syrienne, notamment celles équipées de rampes de missiles de courte portée, comme les bases de missiles du Mont Kalmoon ou celles de la région d'Alep.
Des missiles qu'elles retournent contre l'armée régulière.
Cette stratégie bloque la reprise de contrôle des quartiers de Damas tombées aux mains des rebelles par l'armée de Bashar Al Assad, et limite aussi les pertes de l'opposition qui "met la main" sur des types d'armement préférentiellement utilisées contre elle par l'armée régulière
Source Israel Infos