Le budget de fonctionnement de la Présidence a augmenté de cinquante pour cent, un train de vie dispendieux qui fait grincer les dents des Israéliens obligés, eux, de se serrer la ceinture.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou n'est pas le seul dirigeant qui coûte à l'État d'Israël beaucoup plus que ce que les dépenses des années précédentes ne le laisser estimer.
Le coût total des dépenses de fonction du président Shimon Peres a augmenté de façon constante au cours des dernières années pour atteindre un niveau trois fois plus élevé en 2012 qu'en 2000.
Une accélération des frais liés à son train de vie équivalente au quasi-doublement des dépenses du Premier ministre entre 2009 et 2012.
Ce qui peut paraître choquant pour les Israéliens qui vont voir, eux, leur pouvoir d'achat éroder par les mesures d'austérité que vient d'adopter le gouvernement pour réduire les dépenses publiques et contrôler le déficit budgétaire.
En 2012, le budget du président a atteint la somme de 62,7 millions de shekels (13,36 millions d'euros).
Une grande partie des dépenses enregistrées l'an dernier est due au projet important de rénovation de la résidence officielle du président à Jérusalem qui s'est chiffré à 7 millions de shekels (1,5 millions d'euros).
Ces travaux étaient nécessaires, selon le quotidien Maariv, pour réparer les dégâts causés par la tempête de 2011 et effectuer des travaux d'entretien qui étaient prévus depuis plus de dix ans.
Les frais d'administration de la résidence en soi se sont montés pour 2012 aux deux-tiers du budget total, comprenant entre autres les coûts liés à la sécurité, les services automobiles et le personnel.
Contrairement à Benjamin Netanyahou cependant, Shimon Peres dont le salaire annuel se monte à 696 000 shekels (près de 150 000 euros), n'utilise aucun financement public pour l'entretien de sa résidence privée – il paie même son coiffeur.
En revanche, et c'est bien connu, toujours très élégant pour ses 90 ans, Shimon Peres a un faible pour les costumes bien coupés, et ce poste budgétaire atteint les dix mille euros.
L'autre poste très gourmand du budget de fonctionnement de la présidence de l'État est celui qui concerne les vols et les déplacements du Président - 21,6 millions de shekels au total depuis son entrée en fonction en 2009 (4,6 millions d'euros).
Des voyages qui ont mené Shimon Peres dans le monde entier, y compris au Vietnam, en Corée du Sud et au Vatican. À noter que la moitié de ces coûts est liée aux mesures de sécurité.
Par ailleurs, Shimon Peres a considérablement augmenté les activités publiques de la présidence : fête de l'Indépendance, remises de prix pour les bénévoles, journée en l'honneur des réservistes de l'armée, Conférence annuelle du président - qui attire des personnalités du monde entier -… tout cela rajoute du prestige à la fonction présidentielle de l'État d'Israël et contribue à son rayonnement, mais a un coût que ne comprendront pas forcément les israéliens.
Source Israel Infos