La France a un besoin urgent de combler son retard en matière de drones, en particulier sur les théâtres d’opérations difficiles comme l’Afghanistan ou le Mali. Elle doit notamment acheter deux drones de surveillance Reaper aux USA pour une livraison avant la fin 2013.
La France est en discussion avec les Etats-Unis et Israël pour l’achat en urgence de drones de surveillance, a déclaré dimanche le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Selon Le Monde, Paris a obtenu vendredi l’accord du Pentagone et n’attend plus que celui du Congrès pour l’achat en urgence de deux drones américains. Invité du Grand rendez-vous Europe 1/i>Télé/Le Parisien, Jean-Yves Le Drian a précisé que les discussions concernaient également Israël . “Il nous faut aujourd’hui ces moyens à court terme. Il y a aujourd’hui deux pays au monde qui construisent des drones, les Etats-Unis et Israël”, a-t-il dit.
“Nous sommes en discussion avec les uns et les autres pour pouvoir en acquérir immédiatement”, a-t-il ajouté. En attendant un drone de nouvelle génération espéré pour la prochaine décennie et qui pourrait faire l’objet d’une coopération européenne, la France avait le choix entre deux options : moderniser son drone actuel, le Harfang d’EADS, dont le contrat arrive à échéance fin 2013, ou acheter des drones américains ou israéliens. Jean-Yves Le Drian a dit assumer le choix de la deuxième option. Selon le quotidien, la France achèterait deux exemplaires du drone américain Reaper dans un premier temps. A terme, Paris compterait en acquérir cinq à sept pour environ 300 millions d’euros.
“La France a râté le rendez-vous des drones”
Jean-Yves Le Drian a justifié ce choix par le fait que “la France a râté le rendez-vous des drones”. La France a un besoin urgent de combler son retard en matière de drones, ces aéronefs sans pilote essentiels dans les guerres modernes, en particulier sur les théâtres d’opérations difficiles comme l’Afghanistan ou le Mali . La France «ne produit pas de drones, ce qui est invraisemblable pour une nation qui a un savoir faire technologique, aéronautique, électronique considérable avec des entreprises majeures qui étaient en situation de pouvoir le faire", a regretté le ministre, affirmant avoir fait cette découverte en prenant ses fonctions.
“J’ai constaté en arrivant qu’il était indispensable d’avoir cette capacité-là qui nous permet d’avoir une vision d’un territoire, d’un théâtre d’opération extrêmement précis. Donc, c’est un outil indispensable dans les perspectives de demain”, a-t-il souligné. “Mais en même temps, j’insiste sur le fait qu’il faut une solution pérenne, se préparer à construire au niveau européen des drones d’une nouvelle génération”, a-t-il expliqué. “Il faut que les industriels et européens se mettent en relation pour élaborer ce qui pourra être demain le drone de nouvelle génération”, a-t-il ajouté.
Source Les Echos