Selon Ynet, Moshé Ayalon, le ministre de la Défense, n’était pas au courant de l’exercice militaire qui a débuté dimanche et au cours duquel 2000 réservistes ont été mobilisés dans le Nord du pays. Selon le quotidien, l’entourage du ministre a essayé de minimiser les faits en qualifiant l’exercice de routine.
Les réservistes ont été mobilisés à la dernière minute afin de tester la capacité des soldats à partir au combat dans un laps de temps très court.
L’exercice a été décidé suite à trois facteurs ; la situation sécuritaire complexe en Syrie, la menace américaine d’attaquer la Syrie et la fuite des armes chimiques au Hezbollah.
Un responsable du renseignement militaire israélien avait accusé mardi 23 avril le régime du président syrien Bachar al-Assad « d’utiliser des armes chimiques » face à la rébellion. « D’après ce que nous avons compris, le régime a utilisé des armes chimiques meurtrières dans un certain nombre d’incidents, probablement du gaz sarin » a dit le général de brigade Itai Brun au cours d’une conférence sur la sécurité à Tel Aviv. Ses déclarations ont été diffusées par la radio militaire israélienne ainsi que sur le compte Twitter officiel de Tsahal.
« L’exercice met un scène une situation d’escalade rapide de la violence. Dans ce genre de contexte, nous devons pouvoir donner des ordres rapides de mobilisation et être prêts à combattre en quelques heures », a expliqué un haut gradé du Commandement de la Région Nord.
« Le scénario inclut une dégradation de la situation à la frontière libanaise et des manœuvres au-delà de la frontière ».
L’officier a par ailleurs précisé qu’aucun exercice de ce type n’avait eu lieu depuis des années dans la région. « La réalité sur le terrain nous impose un état d’alerte particulier. Nous nous tenons prêts à toutes les éventualités, aussi bien sur le front libanais que sur les autres».
« La situation en Syrie ainsi que les menaces du Hezbollah contre les civils israéliens contraignent Tsahal à se tenir prêt à tous les développements possibles avec ses voisins », a rajouté un autre officier de l’armée israélienne interrogé ce mardi 30 avril.
Des manœuvres militaires qui coïncident avec les déclarations inquiétantes du chef du Hezbollah, Hassan Nassrallah, qui a laissé entendre ce soir, pour la première fois, lors d’une intervention sur la chaîne du mouvement Al-Manar que l’Iran et son organisation pourraient intervenir directement dans le conflit car les « amis de la Syrie » ne permettront pas la chute du régime de Bachar al-Assad.
« La Syrie compte dans la région de vrais amis qui ne permettront pas que ce pays tombe dans les mains des Etats-Unis, d’Israël ou des groupes takfiri » faisant allusion aux extrémistes sunnites, a déclaré Hassan Nasrallah.
« Il y a actuellement des experts iraniens qui sont en Syrie depuis des dizaines d’année mais pas de forces militaires iraniennes car c’est maintenant le peuple syrien qui combat » a-t-il noté.
« Mais, a-t-il ajouté, si la situation devenait plus dangereuse, des Etats, des mouvements de résistance et d’autres forces seront dans l’obligation d’intervenir de manière efficace dans la confrontation sur le terrain » a ajouté Hassan Nasrallah.
Source Lemondejuif.info