Les policiers égyptiens qui bloquent depuis vendredi le terminal de Rafah, seul accès international à la bande de Gaza, après l’enlèvement de sept des leurs par des islamistes armés dans le Sinaï, ont étendu dimanche leur mouvement à un poste frontalier avec Israël, a-t-on appris auprès des services de sécurité.
Les hommes qui ont enlevé les policiers jeudi sur la route reliant Rafah à Al Arich, la principale ville du Nord-Sinaï, réclament la libération de militants islamistes emprisonnés en Egypte.
Dimanche, des dizaines de policiers ont bloqué le point de passage d’Al Aoudja, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Rafah. "Plus aucun camion ne passe", a déclaré une source sécuritaire.
Israël a confirmé que le point de passage, par où transitent également des produits à destination et en provenance de la bande Gaza, était bloqué dans les deux sens.
Les policiers, par ce mouvement de protestation, veulent que le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, intervienne pour obtenir la libération de leurs collègues.
Une vidéo diffusée dimanche sur internet montre sept hommes les yeux bandés qui disent avoir été pris en otages et qui demandent au président Morsi de libérer des détenus politiques au Sinaï en échange de leur propre libération.
Le journal égyptien Al Ahram précise que les services de sécurité étudient cette vidéo pour en vérifier l’authenticité.
Sur son compte Twitter, le président Morsi écrit dimanche soir que "toutes les options sont ouvertes" en vue de libérer les otages mais ajoute : "nous ne céderons pas à un chantage".
L’armée égyptienne a envoyé plusieurs unités dans le nord du Sinaï en vue de préparer une vaste opération militaire pour libérer les policiers prisonniers si les négociations échouent, rapporte le site internet du gouvernement.
Le porte-parole de la présidence égyptienne, Omar Amer, a pour sa part déclaré à la télévision qu’il n’y avait pas de discussion en cours et qu’il n’était pas envisageable de négocier avec "des criminels".
Source Kabyles.net