Benjamin Netayahou réfléchirait à transférer la responsabilité de l'administration de certaines zones de Cisjordanie – Judée, Samarie à l'Autorité palestinienne; il s'agirait d'une partie d'une série de gestes de bonne volonté suggérés par l'armée avant la visite de Barack Obama dans la région.
L'Autorité palestinienne se verrait accorder le contrôle de deux axes routiers, le premier, vers la nouvelle ville palestinienne de Rawabi, le second vers la ville palestinienne de Tulkarem.
En outre, dix nouveaux villages palestiniens, actuellement considérés comme construits illégalement – et sous la menace de démolition – se verraient légalisés et 123 prisonniers palestiniens appartenant au Fatah, et emprisonnés avant les accords d'Oslo, seraient libérés.
Les forces de sécurité palestinienne se verraient doter d'un nouveau contingent d'armes légères et de munitions.
Ces mesures auraient déjà été discutées avec Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartet pour la paix au Proche Orient (USA, Russie, ONU, Union Européenne).
L'armée aurait suggéré ces mesures, soulignant au Premier ministre qu'elles auraient peu d'impact politique en Israël, mais créeraient une atmosphère positive lors de la visite du Président américain.
Benjamin Netanyahou aurait fait une brève référence à ces dispositions lors d'une conférence de l'AIPAC (un groupe de lobbying pro israélien) : "Israël est prêt à un compromis significatif mais tant que je serai Premier ministre d'Israël, je ne ferai aucun compromis sur la sécurité du pays", ajoutant qu'"Israël s'était retiré du sud-Liban et de Gaza, et avait récolté en échange le terrorisme", faisant allusion au Hezbollah et au Hamas.
"Il n'y aura pas de troisième fois" a-t-il conclu.
L'idée d'un retrait unilatéral d'Israël en cas d'échec des négociations avec les palestiniens se fait de plus en plus récurrente.
Alors que l'on évoquait jusqu'à présent la visite de Barack Obama comme un "déplacement de solidarité et d'évaluation de la situation " , le Word tribune estime que le Président Obama travaillera sur le calendrier d'un retrait unilatéral d'Israël de Cisjordanie; l'entourage du Président aurait précisé aux dirigeants israéliens que la visite " n'était pas destinée aux photos mais aux dossiers iranien et d'un état palestinien".
Un retrait israélien pourrait ouvrir la voie à une initiative américaine en faveur d'un état palestinien en Cisjordanie en 2014.
Dimanche dernier, devant la même réunion de l'AIPAC, Ehud Barak, ministre de la Défense jusqu'à la formation du prochain gouvernement, estimait "qu'un lieu d'un accord final de paix avec les palestiniens, Israël devait considérer un retrait unilatéral de Cisjordanie pour éviter les conséquences dangereuses d'un état bi national".
Source Israel Infos