mardi 2 juillet 2019

Qu’aurions-nous fait si nous avions été Allemands en 1933 ?


Le scénariste Rodolphe nous raconte la montée du fascisme en Allemagne, dans « Chez Adolf » : une nouvelle série classique passionnante, qui aurait certainement séduit notre ami Henri Filippini, du temps où il dirigeait le mensuel Vécu.......Détails........



Nous sommes le 30 janvier 1933 et Adolf Hitler arrive au pouvoir. Un opportuniste patron de bar renomme son débit de boissons Chez Adolf ; parce que c’est aussi son prénom, mais aussi parce que cette allusion non dissimulée à l’ascension du nouveau chancelier risque bien de faire augmenter son chiffre d’affaires…
Dans l’immeuble, où la pancarte Chez Adolf trône désormais au rez-de-chaussée, réside aussi un professeur qui ne s’intéressait pas beaucoup jusque-là à la politique (mais qui décide de commencer à tenir un journal ce même jour), une jolie blonde délaissée par son mari qui a retrouvé du travail aussitôt après avoir adhéré à la Schutzstaffel, la famille d’un cordonnier juif, le chef local des Hitlerjuden (une organisation qui attire de plus en plus de jeunes du coin), etc. Et, ce jour-là aussi, les nazis paradent fièrement dans la rue où se tient l’échoppe, en chantant les louanges de leur führer et en brandissant des oriflammes avec des croix gammées dans les rues. 
De plus en plus bousculé dans son quotidien, le petit prof de lycée va bien être obligé de choisir son camp…
Cette belle et éducative évocation d’un passé compliqué, où les prises de position n’étaient pas si faciles, est parfaitement narrée par un scénariste aguerri à l’art du découpage: la lecture du récit étant totalement limpide, soutenue par un graphisme limite ligne claire, donc également très fluide, dû au dessinateur espagnol Ramón Marcos Ferreiro, entrevu chez nous sur « Dunkerque : juin 1940 », le tome 5 de la série « Champs d’honneur » scénarisée par Thierry Gloris, et également parue aux éditions Delcourt.

Le Galicien Ramón Marcos, né en 1962, réside en Espagne. 
Licencié en beaux-arts dès 1985, il participe ensuite à la revisitation de la série « Opium » dirigée par Daniel Torres, chez Norma, et publie nombre d’histoires complètes et de séries de bandes dessinées dans Cairo ou Cimoc, les mensuels de cet éditeur ibérique. 
À partir de 2009, il travaille principalement pour El Patito Editorial et son magazine Galimatías, notamment sur des séries pour enfants : « Silvana : la hija del explorador » (en deux tomes écrits par Jorge Castelli) et « Vida de madre » (deux tomes également, en collaboration avec Gemma Sesar Ignacio).

Gilles RATIER

Source BD Zoom
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