L’Etat-major des forces armées égyptiennes est sur les dents. Les hauts gradés multiplient les réunions autour du président Abdelfattah Al-Sissi et du ministre de la Défense, le général Sedki Sobhi. Sur la table, les options militaires envisagées pour contraindre l’Ethiopie à discuter de la répartition des eaux du Nil après l’achèvement du barrage de la Renaissance......Détails........
Le Caire s’est à maintes reprises plaint auprès des Etats-Unis et d’Israël de la non-coopération d’Addis-Abeba, laissant entendre que l’Egypte n’avait plus d’autres choix qu’une intervention militaire pour empêcher l’entrée en fonction du barrage.
Ces derniers jours, le président Al Sissi aurait rencontrer le chef d’Etat-major, le lieutenant-général Mahmoud Hegazy, en présence du commandant des Forces aériennes, le général Younes Hamed, ainsi que du vice-amiral Ahmed Khaled Hassan, patron de Marine.
L’objectif serait d’échafauder un plan visant à infliger de sérieux dommages au barrage éthiopien, sans pour autant totalement le détruire.
Selon des sources militaires israéliennes, deux scénarios seraient envisagés: le premier consisterait en des frappes aériennes chirurgicales par un escadron d’avions de chasse F16 et de trois Rafales, assistés par des drones. Seules les installations électriques et d’ingénierie seraient ainsi visées, et non la structure même du barrage; le deuxième scénario, plus audacieux et plus difficile à exécuter de l’aveu même des égyptiens, viserait à infiltrer des membres des forces d’élite dans la région, non loin de la frontière soudanaise.
Cela implique que Khartoum ferme les yeux sur le largage de forces spéciales constituées d’éléments de la brigade 777 et de parachutistes, et sur les opérations de récupération une fois leur mission achevée.
La posture belliqueuse des dirigeants égyptiens à propos du barrage de la Renaissance serait due au harcèlement dont fait l’objet aujourd’hui le général Al-Sissi de la part de l’ancien chef d’Etat-major le général Sami Anan, du général Ahmed Chafik et même du président déchu Hosni Moubarak.
«Avec la cessation impopulaire des deux îles de Tirane et Sanafir à l’Arabie Saoudite, le régime est acculé à un baroud d’honneur. Une aventure militaire en Ethiopie paraît malheureusement inéluctable pour sauver la face », s’alarme un diplomate arabe bon connaisseur des arcanes du pouvoir égyptien.
Source Maghreb Intelligence