Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur les événements survenus dimanche dernier à Amman, lorsqu'un garde de l'ambassade israélienne a tué deux Jordaniens, après que l'un d'eux a tenté de le poignarder avec un tournevis......Détails.......
"Israël procède à l'examen de l'incident qui a eu lieu en Jordanie le 23 juillet 2017, conformément aux procédures juridiques habituelles dans de tels cas", a annoncé le ministère dans un communiqué.
"Le procureur de l'État, en coordination avec le procureur général, a chargé toutes les parties de remettre les documents en leur possession qui concernent l'incident", poursuit le communiqué.
"Dans le cadre des relations entre Israël et la Jordanie, l'Etat hébreu tiendra au courant le Royaume Hachémite sur les développements et les résultats de la procédure".
Jeudi, le garde de sécurité israélien a été interrogé jeudi par la police, comme l'avait promis Israël à la Jordanie.
Le garde, qui a présenté sa version des faits, a estimé que l'attaque du Jordanien a été perpétrée pour des "raisons nationalistes".
De son côté, Jordanie a informé Israël qu'elle n'accepterait pas le retour de son ambassadrice à Amman avant l'ouverture d'une enquête sur l'incident.
Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, un Jordanien de 17 ans était venu installer du mobilier chez le garde dans un appartement de l'ambassade, mais une dispute a éclaté et le jeune homme a tenté de le poignarder en utilisant un tournevis et l'a blessé.
L'Israélien lui a alors tiré dessus pour se défendre.
Les coups de feu du garde ont également mortellement touché le propriétaire de l'immeuble, qui se trouvait à côté.
La Jordanie "ne permettra pas à l'ambassadrice Einat Shlein et au corps diplomatique de revenir avant l'ouverture d'une enquête sérieuse", a déclaré la source gouvernementale sous le couvert de l'anonymat.
La majorité des membres de l'ambassade --dont l'ambassadrice et le garde concerné-- ont quitté Amman pour Israël après l'incident.
Vendredi, des centaines de Jordaniens ont manifesté près de l'ambassade pour appeler le gouvernement à la fermer, à expulser l'ambassadeur et à annuler le traité de paix conclu en 1994 avec l'Etat hébreu.
Les manifestants ont scandé des slogans tels que "Mort à Israël" ou "Pas d'ambassade sioniste sur le sol jordanien".
Jeudi déjà, le roi Abdallah II de Jordanie avait appelé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à faire juger le garde israélien, critiquant la manière dont ce dernier avait été chaleureusement accueilli par M. Netanyahou qui l'avait embrassé à son retour d'Amman.
Le roi, dont le pays est lié à Israël par un traité de paix, a critiqué la manière dont le garde avait été chaleureusement accueilli comme un héros par le Premier ministre israélien qui l'avait embrassé à son retour d'Amman.
"Nous sommes heureux de te voir ici et de voir que tout est fini (…) Tu as bien agi (…) Tu représentes l'Etat d'Israël et l'Etat d'Israël ne l'oublie jamais", a dit M. Netanyahou au garde qu'il a rencontré mardi, selon les médias israéliens.
Le roi Abdallah II a dénoncé un "comportement provocateur" qui "nourrit l'extrémisme".
"Un membre de l'ambassade d'Israël à Amman a ouvert le feu sur deux de nos citoyens. L'Etat jordanien fera tout son possible pour leur rendre justice", a-t-il assuré.
Il a mis en garde Israël, affirmant que son attitude dans cette affaire aurait un "impact direct" sur les relations entre les deux pays.
Des milliers de Jordaniens avaient crié "mort à Israël" mardi lors des funérailles d'une des deux victimes jordaniennes.
Mercredi, la radio publique israélienne a révélé qu'Israël allait payer une indemnité à la famille du Jordanien, tué accidentellement dans l'incident.
Source I24News