Le collectif pour le Karabakh autodéterminé a écrit une lettre a l'Ambassadrice d'Israël en France, Madame Aliza BIN-NOUN, afin de lui faire part de sa déception devant les livraisons d’armes à l’Azerbaïdjan dont le seul but militaire est de détruire le Karabakh et sa population pacifique...Voici la lettre....
Madame Aliza BIN-NOUN
Ambassade d’Israël en France
3, rue Rabelais
75008 - Paris
Paris, le 30 avril 2016
À son Excellence, Madame l’Ambassadrice d’Israël en France
Madame l’Ambassadrice,
Nous sommes réunis non loin de la Représentation de votre pays, Israël, afin que vous transmettiez notre appel à ceux qui dirigent votre pays, mais aussi au peuple israélien. Nous demandons qu’Israël cesse toute livraison d’armes et d’armements à l’Azerbaïdjan dont le seul but militaire est de détruire le Karabakh et sa population pacifique. Le Karabakh a déclaré son indépendance le 10 décembre 1991, par referendum, selon le principe de l’autodétermination des peuples
Non loin d’ Eretz Yisrael , la Terre d’Israël des Temps bibliques, un peu plus au Nord et jusqu’en 1915, un peuple vivait sur ses terres depuis des millénaires. C’était avant que la Shoah ne se produise, que l’Etat d’Israël ne soit créé, que le mot de « génocide » n’existe.
Et ce peuple, le peuple arménien, fut anéanti dans le cadre d’un terrible plan d’extermination mis en œuvre par le gouvernement Jeune-Turc. Aujourd’hui, la Turquie moderne qui se dit l’héritière de l’Empire ottoman, ni ne reconnaît, ni ne répare cette page sombre de l’histoire.
L’écrivain Franz Werfel, juif autrichien, allait retracer, dans son roman Les Quarante jours du Musa Dagh, paru en 1933, l’épopée d’une poignée d’Arméniens qui résistèrent.
La description qu’il fit de l’extermination des Arméniens paru plus tard, aux yeux des commentateurs, comme l’anticipation de ce qui allait arriver aux Juifs. Plus tard, en 1944, lorsque Raphaël Lemkin, juriste polonais, juif lui aussi, allait forger le mot « génocide », le cas arménien était présent à son esprit. C’est dire, à travers ces deux cas seulement, mais il y en a tant d’autres, à quel point le peuple juif est un peuple frère pour le peuple arménien et combien il a su exprimer cette « solidarité des ébranlés », pour reprendre les termes chers au philosophe tchèque Jan Patocka ?
Madame l’Ambassadrice, nous tous ici, réunis non loin de la Représentation de votre pays, sommes comme vous-même dont les grands-parents furent déportés depuis la Hongrie dans le camp d’Auschwitz où ils disparurent, des descendants de rescapés d’un génocide.
Aujourd’hui, non loin d’Israël, plus au Nord, sise à l’Arménie, il existe une terre arménienne résistante, le Karabakh. La population de cette terre est menacée d’extermination par l’Azerbaïdjan, pays dirigé par le dictateur assassin, Ilham Aliyev dont l’allié, la Turquie, promet l’Apocalypse aux Arméniens.
Ilham Aliyev n’a jamais caché sa volonté de détruire les Arméniens. Lorsque l’officier azéri, Ramil Safarov assassine à coups de hache un militaire arménien pendant son sommeil lors d’un stage de l’OTAN à Budapest, de retour dans son pays à la suite de cet exploit, il est traité en héros national, et que dire de la décapitation des soldats arméniens morts sur les champs de bataille en ce mois d’avril.
De très nombreux pays contribuent à armer l’Azerbaïdjan et à former ses militaires : Russie, Israël, Belarus, Ukraine, Turquie, Afrique du Sud, Pakistan, France, d’autres encore. À quelles fins arme-t-on ce pays ? Pour combattre quelle odieuse dictature qui menacerait la paix dans le monde et les valeurs universelles ? Ne cherchez pas : la cible est le peuple arménien. Aussi impensable que cela puisse paraître, c’est pour détruire le peuple arménien en continuant à effacer systématiquement et par tous les moyens sa présence sur ses terres ancestrales.
Au lendemain des pogroms antiarméniens de la ville de Sumgaït, en février 1988, Andreï Sakharov, grand scientifique, militant pour les droits de l’homme, prix Nobel de la Paix, avait écrit :
« Si quelqu’un en doutait encore avant Soumgaït, après cette tragédie plus personne n’a le droit moral d’insister sur le maintien du Haut-Karabagh sous la juridiction territoriale de l’Azerbaïdjan ».
Et ce peuple, le peuple arménien, fut anéanti dans le cadre d’un terrible plan d’extermination mis en œuvre par le gouvernement Jeune-Turc. Aujourd’hui, la Turquie moderne qui se dit l’héritière de l’Empire ottoman, ni ne reconnaît, ni ne répare cette page sombre de l’histoire.
L’écrivain Franz Werfel, juif autrichien, allait retracer, dans son roman Les Quarante jours du Musa Dagh, paru en 1933, l’épopée d’une poignée d’Arméniens qui résistèrent.
La description qu’il fit de l’extermination des Arméniens paru plus tard, aux yeux des commentateurs, comme l’anticipation de ce qui allait arriver aux Juifs. Plus tard, en 1944, lorsque Raphaël Lemkin, juriste polonais, juif lui aussi, allait forger le mot « génocide », le cas arménien était présent à son esprit. C’est dire, à travers ces deux cas seulement, mais il y en a tant d’autres, à quel point le peuple juif est un peuple frère pour le peuple arménien et combien il a su exprimer cette « solidarité des ébranlés », pour reprendre les termes chers au philosophe tchèque Jan Patocka ?
Madame l’Ambassadrice, nous tous ici, réunis non loin de la Représentation de votre pays, sommes comme vous-même dont les grands-parents furent déportés depuis la Hongrie dans le camp d’Auschwitz où ils disparurent, des descendants de rescapés d’un génocide.
Aujourd’hui, non loin d’Israël, plus au Nord, sise à l’Arménie, il existe une terre arménienne résistante, le Karabakh. La population de cette terre est menacée d’extermination par l’Azerbaïdjan, pays dirigé par le dictateur assassin, Ilham Aliyev dont l’allié, la Turquie, promet l’Apocalypse aux Arméniens.
Ilham Aliyev n’a jamais caché sa volonté de détruire les Arméniens. Lorsque l’officier azéri, Ramil Safarov assassine à coups de hache un militaire arménien pendant son sommeil lors d’un stage de l’OTAN à Budapest, de retour dans son pays à la suite de cet exploit, il est traité en héros national, et que dire de la décapitation des soldats arméniens morts sur les champs de bataille en ce mois d’avril.
De très nombreux pays contribuent à armer l’Azerbaïdjan et à former ses militaires : Russie, Israël, Belarus, Ukraine, Turquie, Afrique du Sud, Pakistan, France, d’autres encore. À quelles fins arme-t-on ce pays ? Pour combattre quelle odieuse dictature qui menacerait la paix dans le monde et les valeurs universelles ? Ne cherchez pas : la cible est le peuple arménien. Aussi impensable que cela puisse paraître, c’est pour détruire le peuple arménien en continuant à effacer systématiquement et par tous les moyens sa présence sur ses terres ancestrales.
Au lendemain des pogroms antiarméniens de la ville de Sumgaït, en février 1988, Andreï Sakharov, grand scientifique, militant pour les droits de l’homme, prix Nobel de la Paix, avait écrit :
« Si quelqu’un en doutait encore avant Soumgaït, après cette tragédie plus personne n’a le droit moral d’insister sur le maintien du Haut-Karabagh sous la juridiction territoriale de l’Azerbaïdjan ».
Parmi les pays pourvoyeurs d’armes à l’Azerbaïdjan, Israël est l’un des plus importants. Le contrat de fourniture d’armes par Israël à l’Azerbaïdjan s’élèverait à la somme colossale de 5 milliards de dollars.
Selon les données (SIPRI Arms Transfers Database) d’un organisme indépendant, le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), en date du 16 avril 2016, les armes fournies par Israël à l’Azerbaïdjan de l’année 2008 à 2015 y compris, se déclinent ainsi :
10 Aerostar UAV Tactical Unmanned Aerial Vehicle
50 EXTRA Guided rocket/SSM
4 Aerostar UAV, Tactical Unmanned Aerial Vehicle
5 ATMOS-2000 155mm - Self-propelled gun
10 CARDOM 120mm - Self-propelled mortar
10 Hermes-450 UAV
100 Spike-MR/LR Anti-tank missile,
10 Sufa APV
1 Barak-8 SAM system, 75 Barak-8 SAM system, Missile
Surface-Air (Anti-avions, Anti-Missiles, Anti-Drones, déploiement terrestre ou sur Navire) à longue portée (50 à 60km), capacité Mer-Mer courte portée en cours de développement 2 EL/M-2080 Green Pine Air search radar,
5 Heron UAV
5 Searcher UAV
LAHAT, Anti-tank missile
6 OPV-62 FAC, Navire de patrouille
6 Shaldag FAC,
250 Spike-NLOS SSM/ASM, (Non Line of Sight) version à très longue portée, de l’ordre de 25 km, à guidage infrarouge ou TV fibre optique. Pesant 70 kg il peut être lancé depuis les avions et les hélicoptères
EL/M-2288 AD-STAR Air search radar
Selon les données (SIPRI Arms Transfers Database) d’un organisme indépendant, le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), en date du 16 avril 2016, les armes fournies par Israël à l’Azerbaïdjan de l’année 2008 à 2015 y compris, se déclinent ainsi :
10 Aerostar UAV Tactical Unmanned Aerial Vehicle
50 EXTRA Guided rocket/SSM
4 Aerostar UAV, Tactical Unmanned Aerial Vehicle
5 ATMOS-2000 155mm - Self-propelled gun
10 CARDOM 120mm - Self-propelled mortar
10 Hermes-450 UAV
100 Spike-MR/LR Anti-tank missile,
10 Sufa APV
1 Barak-8 SAM system, 75 Barak-8 SAM system, Missile
Surface-Air (Anti-avions, Anti-Missiles, Anti-Drones, déploiement terrestre ou sur Navire) à longue portée (50 à 60km), capacité Mer-Mer courte portée en cours de développement 2 EL/M-2080 Green Pine Air search radar,
5 Heron UAV
5 Searcher UAV
LAHAT, Anti-tank missile
6 OPV-62 FAC, Navire de patrouille
6 Shaldag FAC,
250 Spike-NLOS SSM/ASM, (Non Line of Sight) version à très longue portée, de l’ordre de 25 km, à guidage infrarouge ou TV fibre optique. Pesant 70 kg il peut être lancé depuis les avions et les hélicoptères
EL/M-2288 AD-STAR Air search radar
Madame l’Ambassadrice, Israël doit cesser ses livraisons d’armes à l’Azerbaïdjan parce que le peuple du Karabakh, comme tous les autres peuples, a le droit de vivre.
Nous vous prions de croire, Madame l’Ambassadrice, en l’assurance de notre respectueuse considération.
Nous vous prions de croire, Madame l’Ambassadrice, en l’assurance de notre respectueuse considération.
Collectif pour le Karabakh autodéterminé
Source Armenie News