mercredi 1 octobre 2014

" Nous avons faim…", c’est la teneur de la lettre envoyée par des dizaines de soldats à Netanyahu...


" Nous avons faim…" C’est la teneur de la lettre envoyée par des dizaines de soldats à Benjamin Netanyahou et aux responsables militaires, juste avant les fêtes juives de l’automne qui ont débuté la semaine dernière avec la fête de Rosh Ha Shana, le Nouvel an Juif. Un choc d’autant plus grand en Israël qu’il s’agit de militaires ayant combattu durant la guerre à Gaza...


Ils sont des centaines à avoir signé cette lettre envoyée aux responsables politiques et militaires du pays. Sans détour, ils expliquent qu’ils sont démunis de tout et que pour les fêtes, ils n’ont pas de quoi s’acheter ne serait-ce que les produits de base. Il faut savoir que nombre de soldats ont l’autorisation de travailler pendant les fins de semaine ou les permissions afin d’aider leur famille en situation de détresse économique.
D’autres en sont réduits à renoncer à une permission et restent dans leur base pour avoir au moins un repas chaud. Mais avec la guerre à Gaza, ils n’ont pas pu quitter leurs unités pendant deux mois. Résultat, ils sont dans une situation catastrophique, avec d’énormes dépassements bancaires, sans avoir de solution pour s’en sortir. Selon un correspondant militaire, 30 à  40% des soldats servant dans des unités combattantes viennent de familles défavorisées. Un problème majeur pour l’armée et la société israélienne.

Et qu’a répondu l’armée ?

Elle s’est attaquée d’abord à l’expression : "Nous avons faim" en rétorquant : "Nous ne connaissons pas de soldats ayant faim. Nous avons investi des millions de shekels pour les repas des soldats du contingent. Cela étant, elle reconnaît, sans le dire, le problème des soldes misérables - de 100 à 220 euros maximum par mois -, puisqu’elle annonce leur augmentation substantielle pour l’année prochaine.
Ce n’est pas le seul problème de l’armée après la guerre à Gaza. plusieurs dizaines de militaires sont traités pour des traumatismes psychologiques. Il y a eu trois suicides qui pourraient être liés au syndrome de stress post traumatique.

Source RTBF