lundi 6 octobre 2014

L’État islamique prétend surveiller les secrets nucléaires iraniens

 
Un manifeste, qui aurait été rédigé par l’un des officiers supérieurs militaires de l’Etat islamique (EI), détaille un plan improbable qui donnerait accès au violent groupe islamiste sunnite aux secrets nucléaires iraniens avec l’aide de la Russie, rapporte dimanche le Sunday Times londonien. Le document, attribué à Abdullah Ahmed al-Meshedani, un membre du « cabinet de guerre » de l’EI, aurait été trouvé et confisqué par des commandos irakiens lors d’un raid en mars, d’après l’article...
 


Le manifeste, jugé authentique par des responsables de sécurité occidentaux, propose d’offrir à Moscou un accès au champ de gaz détenu par l’EI en Irak, en échange de « l’Iran et de son programme nucléaire ».
La Russie, proche alliée de la République islamique, a construit et aide au fonctionnement de la centrale nucléaire de Bushehr en Iran. La Russie possède déjà les plus grandes réserves de gaz connues du monde.
Selon la proposition, pour avoir accès au champ de gaz, situé dans la province d’Anbar, le Kremlin devait en échange défendre les États sunnites du Golfe de l’Iran chiite et du président syrien assiégé, Bashar el-Assad.
Le document de l’État islamique traite d’une série de mesures supplémentaires, notamment « un eugénisme de style nazi », et une opération de rassemblement de renseignements pour surveiller les dirigeants politiques de l’organisation ainsi que des cibles externes.
Le but ultime de l’EI est de déposséder l’Iran de « toute sa puissance », précise le document, de tuer des professeurs, des diplomates et des hommes d’affaires iraniens, de détruire l’industrie du caviar iranien et d’« exterminer » sa célèbre industrie célèbre de tapis en inondant le marché de tapis afghans.
Al-Meshedani, l’auteur du manifeste, appelle également les guerriers de l’État islamique à tuer les responsables irakiens chiites – les musulmans chiites sont majoritaires en Irak – les chefs militaires et les membres des milices soutenues par l’Iran.
Dans l’ensemble, le document État islamique dresse une liste de 70 propositions, dont beaucoup d’entre elles paraissent quelque peu bizarres et peu réalistes, pour consolider de le pouvoir de l’EI au Moyen-Orient.
De son côté, l’Iran avertit qu’il attaquera les djihadistes de l’Etat islamique à l’intérieur de l’Irak s’ils avançaient à proximité de sa frontière.
« Si le groupe terroriste (EI) s’approche de nos frontières, nous l’attaquerons à l’intérieur du territoire irakien et nous ne le laisserons pas approcher de notre frontière, » a déclaré le 27 septembre le commandant général des forces terrestres iraniennes Ahmad Reza Pourdestana.
Les extrémistes sunnites de l’EI contrôlent un vaste territoire au nord de Bagdad, y compris dans la province de Diyala, limitrophe à l’Iran.
Les États-Unis, qui dirigent une campagne de frappes aériennes internationales contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie, se sont entretenus avec l’Iran pour contrecarrer les extrémistes sunnites, bien que les deux pays, longtemps en désaccord, refusent toute coopération directe.
Et pourtant, il semblerait que les deux pays aient des intérêts communs. Pour exemple, l’Iran a déclaré fin septembre que l’un des plus hauts généraux de la République islamique et 70 soldats iraniens aident les combattants kurdes à défendre Erbil, la capitale de la région autonome kurde du nord de l’Irak, également soutenue par l’armée américaine.
 La ville abrite un consulat américain et les bureaux de nombreuses sociétés occidentales.

L’approche des militants de l’EI à sa périphérie a déclenché des frappes aériennes américaines en août.
Samedi, l’État islamique a diffusé une vidéo montrant la décapitation d’un humanitaire britannique, Alan Henning, la quatrième vidéo montrant les assassinats d’otages américains et britanniques en deux mois.

Source Times Of Israel