Spécialiste d’histoire urbaine, Vincent Lemire, actuellement en délégation CNRS au Centre de recherche français à Jérusalem, a choisi dans son dernier livre de s’arrêter sur une époque particulière de la ville de Jérusalem revendiquée par deux peuples comme capitale.
Vincent Lemire restitue les années 1870-1930, période d’expansion pour la «ville nouvelle» et d’émergence d’une «identité citadine partagée» en s’appuyant sur les recherches les plus récentes et sur de nombreuses sources inédites, notamment les archives de la municipalité ottomane de Jérusalem. Alors que la ville sainte est aujourd’hui à un nouveau tournant de son histoire et que la question de son partage se pose une fois encore, il faut se souvenir de cet « âge des possibles » qui peut livrer quelques clés pour mieux comprendre le présent et envisager l’avenir.
Jérusalem n’a pas toujours été un champ de bataille. A l’orée du XXe siècle, une autre histoire se dessine, portée par l’émergence d’une identité citadine partagée, loin des dérives communautaristes qui semblent aujourd’hui l’emporter. Cette histoire a longtemps été oubliée et mérite à elle seule d’être racontée. On y croise un maire arabe polyglotte, un député ottoman franc-maçon, des Juifs levantins, mais aussi des archéologues occidentaux occupés à creuser le sous-sol pour faire ressurgir les lieux saints de la ‘ Jérusalem biblique ‘.
L’Ambassade de France en Israël et l’Institut français d’Israël ont le plaisir d’accueillir Vincent Lemire dans le cadre du cycle de « Rencontre avec un auteur » pour la présentation de son dernier ouvrage Jérusalem 1900, LaVille Sainte à l’âge des possibles, Ed. Armand Colin, 2013.
Source Tel-Avivre