Haïfa, un petit coin de Galilée, mais un exemple à suivre aux dires du nouveau le Consul Général de France à Haïfa, Gilles Courrègelongue. Il a pour rôle d’aider au rapprochement de la France et Israël en faisant mieux connaître la culture française et en recevant régulièrement des délégations dans le cadre de coopérations décentralisées.
Israël, une étape qui compte pour un diplomate
Gilles Courrègelongue, spécialiste de l’Europe de l’Est, est un homme comblé. Entré au Ministère des Affaires Etrangères en 1979, à l’âge de 23 ans, il est arrivé depuis peu à Haïfa, la capitale du Nord d’Israël. Après le Canada, c’est son 9ème poste à l’étranger. Une affectation qu’il attendait : « Israël, c’est toujours une étape qui compte dans la carrière d’un diplomate. Car une partie de l’histoire s’écrit ici ».
Une mission de proximité
Depuis le mois de septembre, il a eu le temps de prendre la pleine mesure de son poste : « J’ai un rôle différent de celui des mes collègues à l’ambassade à Tel-Aviv. Dans le Nord, j’ai une mission de proximité, au sein d’une région étonnante. En tant que diplomate, je représente la France et il me revient de la faire connaître le mieux possible à travers sa langue et sa culture, ici en Galilée. Et en retour je dois rendre à cette dernière la place qu’elle mérite. Elle et ses habitants, d’une diversité incroyable ».
Par action de proximité, on entend par exemple, celle dédiée à la population d’origine française ou des pays francophones, c’est-à-dire, 10% à 20% d’entre eux. Un certain nombre ne parlent plus la langue couramment. Aussi, nous avons développé une centaine de centres d’apprentissage du français dans toute la région. La maîtrise de la langue, c’est la possibilité d’accéder à la culture française, et de la faire vivre en Galilée. C’est donc un vecteur essentiel de communication.
Faire passer un message de paix
Il est également dans les attributions du Consul Général de favoriser le rapprochement entre les deux pays en multipliant les échanges. Ainsi, Gilles Courrègelongue accueille régulièrement des délégations dans le cadre des missions de coopération décentralisées, à l’Institut Français Gaston Deferre, comme celle du Conseil Général des Bouche du Rhône, avec à sa tête son Président, le Sénateur Jean-Noël Guerini, venue en décembre dernier. Ce type de contacts favorise les rencontres entre israéliens et élus, représentants d’associations françaises qui pour certains ne sont jamais venus en « Terre Sainte ». Avec des formules simples, mais qui touchent immédiatement qu’accompagne d’un large sourire, il conquière immédiatement son auditoire et fait passer un message de paix.
Cohabitation et diversité : un exemple à vivre
Marseille et Haïfa ont beaucoup en partage. Outre que les deux villes sont jumelées, ce sont deux filles de la Méditerranée, des ports qui par tradition ont accueilli tout au cours de leur histoire des populations d’origines diverses qui vivent le plus souvent en harmonie. « Regardez, partout où vous portez le regard, vous voyez des représentants de communautés différentes qui cohabitent pacifiquement, des juifs venant du monde entier, d’Afrique du nord, de Russie, d’Europe, d’Ethiopie, du Yémen, des arabes sunnites, des chrétiens, des Druzes, des Circaciens, des Bédouins, des Bah’aïes…
On comprend aisément en écoutant les paroles de Gilles Courrègelongue, en visitant la Galilée et en rencontrant ses habitants que la diversité n’est pas un obstacle à la cohabitation pacifique. Bien au contraire, c’est un exemple à vivre.
Source tribunejuive.info