mardi 25 octobre 2016

L'Autorité palestinienne libère quatre Palestiniens qui ont participé à Souccot



L'Autorité palestinienne a libéré dimanche quatre Palestiniens, qui étaient en détention depuis jeudi après avoir assisté à la fête juive de Souccot dans une implantation juive, a rapporté la radio israélienne....





Les quatre personnes faisaient partie d'une trentaine de Palestiniens provenant de deux villages voisins, qui ont pris part aux festivités à Efrat en Judée-Samarie.
Au total, plus de 100 personnes ont assisté à l'événement, y compris les officiers de l'armée et des agents de police israéliens.
Les quatre hommes avaient été convoqués jeudi par les forces de sécurité palestiniennes pour un interrogatoire.
Oded Revivi, chef du Conseil régional Yesha, principale organisation des habitants des implantations, et hôte de l'événement avait déclaré que les hommes étaient de hauts responsables des villages locaux de Wadi al-Nis et Al-Khadar.
Revivi avait ajouté que le but de l'événement était d'améliorer les relations entre les établissements et les communautés palestiniennes voisines.
Mohammed Taha, gouverneur adjoint de la ville de Bethléem, a pour sa part invoqué la loi palestinienne qui proscrit toute normalisation avec les implantations.
Les Palestiniens ont le droit de parler aux Israéliens, mais "aller (dans les implantations), c'est inacceptable", a-t-il dit sur la radio militaire israélienne.
Environ 400.000 Israéliens vivent une coexistence parfois conflictuelle avec 2.6 millions de Palestiniens en Judée-Samarie, cette présence juive étant considérée par la communauté internationale comme l'un des plus grands obstacles à la paix.
La libération des hommes est survenue quelques heures après que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé la communauté internationale "à œuvrer pour aider à libérer ces Palestiniens innocents dont l'emprisonnement est encore une preuve du refus palestinien de faire la paix".
Dans un message publié sur sa page Facebook, Netanyahou a déclaré que "ces visiteurs n'ont fait de mal à personne".
"Mais quand ils sont revenus de leur visite, ils ont été arrêtés par l'Autorité palestinienne. Selon les hauts fonctionnaires de l'Autorité palestinienne, ils devraient être condamnés et emprisonnés pour un crime de normalisation avec Israël ", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a ensuite accuser les groupes de gauche de rester silencieux sur la question. La semaine dernière le Premier ministre s'était indigné après la particupation de l'ONG de gauche israélienne B'Tselem ainsi que des représentants américains du mouvement La Paix Maintenant qui ont exhorté le Conseil de sécurité "à agir contre Israël".
"Ces organisations restent silencieuses quand la direction palestinienne verse des salaires aux familles des terroristes, glorifient les meurtriers et nomment des rues et des villes-centres en leur honneur", a-t-il continué.
"Ces organisations prouvent encore et encore qu'elles ne sont pas réellement intéressées par les droits de l'homme, mais seulement dans la volonté de faire honte à Israël et de diffamer le pays dans le monde ".
Le gouvernement israélien conteste que la présence juive en Judée-Samarie fasse obstacle à la paix.
Un des porte-parole du gouvernement, Ofir Gendelman, a fait remarquer sur son compte twitter que "l'Autorité palestinienne dit au monde entier qu'elle veut la paix; en réalité elle arrête et menace les Palestiniens qui défendent des relations de bon voisinage avec les Israéliens".
En outre, une telle interaction entre Israéliens et Palestiniens peut être très mal vue par une grande partie des Palestiniens, même si des milliers d'entre eux travaillent quotidiennement dans les implantations, auxquelles ils n'ont normalement pas accès en dehors du travail.

Source I24News