Le gouvernement israélien vient de prolonger le confinement en vigueur depuis le 27 décembre face aux records de nouveaux cas et de décès dus au coronavirus enregistrés ces derniers jours. Le pays a pourtant été dans les premiers à commencer à vacciner.........Détails........
Dimanche 31 janvier, le gouvernement israélien a décidé de prolonger jusqu’au vendredi 5 février le confinement en vigueur depuis fin décembre, le troisième connu par Israël depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Ces derniers jours, le nombre de nouveaux cas détectés est sur une moyenne supérieure à 8 000 par jour (moyenne des 7 derniers jours au 1er février), et semble venir d’atteindre un pic.
Le nombre de tests réalisés était également en hausse durant la période, mais leur taux de positivité n’a cessé de monter pour atteindre 10 % ce week-end.
Cette flambée des nouveaux cas est également accompagnée d’une forte hausse des décès :
Au 1er février, Israël a recensé 652 246 cas depuis le début de la crise sanitaire et 4 796 décès (pour 8, 9 millions d’habitants).
Confinement et vaccination
Le pic actuel peut sembler surprenant alors qu’Israël a pris des mesures politiques fortes, décrétant un troisième confinement strict avec fermeture des écoles depuis le 27 décembre.
Le pays est aussi parmi les premiers à avoir lancé une campagne de vaccination de grande ampleur, dès le 19 décembre.
Déjà 5 millions de doses ont été administrées. 1,8 million d’Israéliens ont même reçu la deuxième dose :
Il n’en fallait pas plus pour que l’exemple d’Israël soit utilisé sur les réseaux sociaux pour remettre en cause l’efficacité de la vaccination, et même des politiques de confinement en général.
Mais ce sont d’autres facteurs qui expliquent la situation.
Contaminations chez les ultraorthodoxes
Le premier, c’est l’absence de respect des consignes par une partie de la population, en particulier chez les juifs ultraorthodoxes.
Alors que vingt personnes sont autorisées pour des obsèques, ils étaient ainsi plusieurs milliers à assister à celles de deux rabbins (décédés du Covid-19) le dimanche 31 janvier à Jérusalem.
Les « haredim » sont regroupés dans des quartiers réservés ou dans leur propre ville, et leurs écoles talmudiques restent ouvertes malgré la fermeture de toutes les autres structures scolaires.
Les familles sont souvent très nombreuses.
Cette communauté ultraorthodoxe représente environ 15 % de la population d’Israël, et compte près de 40 % des nouvelles contaminations. Une surreprésentation qui dure depuis le début de l’épidémie.
Les variants
L’autre facteur, ce sont les variants du Covid-19. Le variant anglais est de plus en plus présent, et selon Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie de l’université de Bar-Ilan, interrogé par Europe 1 ce mardi 2 février, il représenterait actuellement près de 70 % des nouvelles contaminations.
Cyrille Cohen affirme également au micro d’Europe 1 que la vaccination commence à porter ses fruits, provoquant une baisse des hospitalisations dans les zones où une importante proportion de personnes âgées a été vaccinée.
« Dans des localités où il y a pratiquement 100 % des plus de 60 ans qui ont été vaccinés, on voit une baisse de plus de 40 % des hospitalisations », indique-t-il.
Les amendes contre les contrevenants aux restrictions sanitaires vont être doublées, passant de 5 000 à 10 000 shekels (2 500 €).
Une vaste étude menée sur un groupe de 163 000 Israéliens vaccinés a montré une efficacité du vaccin Pfizer/BioNTech de 92 %.
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