jeudi 9 juillet 2020

Né à Jérusalem (et toujours vivant), un film doux-amer de Yossi Atia et David Ofek


Né à Jérusalem (et toujours vivant) ressemble à une petite comédie douce amère sur le parcours de chacun, depuis la naissance jusqu’aux évènements qui nous touchent. Le héros Ronen interprété par Yossi Atia organise un tour un peu particulier au cœur de Jérusalem avec pour thème les endroits où ont eu lieu les attentats. Non pas pour s’enrichir mais un peu comme une thérapie, il guide les touristes sans enthousiasme mais pas sans émotion.......Détails & Vidéo.........


Le traumatisme encore vivace trouve un moyen singulier de se résorber avec toujours ce même décompte des victimes et un résumé du procédé utilisé. C’est à la fois effrayant et comique, le procédé n’est pas banal!
Le réalisateur explique qu’en août 2012, dans le cadre d’un programme culturel à Jérusalem, il avait mis en place une performance sous la forme d’une visite guidée de la rue Jaffa, à l’endroit où eurent lieu certaines des attaques terroristes les plus célèbres. 
Il faut savoir que cette rue est tristement célèbre pour le nombre impressionnant d’attaques terroristes qui s’y sont déroulées. 
Cet évènement fit l’objet d’une large couverture médiatique, non seulement à l’échelle locale (le quotidien Ha’aretz, la radio de l’armée Galei Tsahal et le show tv Erev Hadash), mais aussi à l’international (The Washington Post, New York Times). 
Le film reprend ce procédé avec un héros visiblement diminué par le poids de l’histoire, avec en plus le poids d’un père dépendant et une incapacité pathologique à s’engager. 
Le héros ne s’implique d’abord pas avant de se retrouver de plus en plus submergé au cours de visites qui rencontrent un succès croissant. Le héros a connu les événements lors de son adolescence et a visiblement du mal à s’en remettre. 
Comme souvent dans ce type de film, l’humour pince sans rire se veut furieusement involontaire, le héros semble ne même pas s’en rendre compte lui-même. 
Pour qui suit l’actualité, chacun sait que les attentats semblent appartenir au passé depuis l’édification d’un mur décrié mais pourtant efficace entre Israël et les pays environnants. 
Les réalisateurs ne le mentionnent jamais mais il est pourtant bel et bien présent, et ce qu’a vécu le héros semble appartenir à un passé reculé même si toujours douloureux. 
Une histoire d’amour entre Ronen et une jeune fille de 28 ans née à Tel Aviv mais qui vit à l’étranger est abordée un peu maladroitement, sans savoir si le héros a envie de s’engager ou non. 
Cette histoire permet toutefois de faire sortir le héros d’un cercle vicieux dans lequel il tournait en rond.
Le film ressemble à une comédie noire qui prend souvent des airs à un documentaire. 
Il rappelle le ton des films de Jafar Panahi comme Taxi Téhéran avec ce personnage principal un peu lunaire. 
Le film recèle de sentiments profonds qui lui donnent cette force, à découvrir en salles le 22 juillet.

 

Source PublikArt
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